Côte à Côte…

Côte à côte, Ken et Barbie, son ex..(Photo volée, un peu floue, du coup!)

Côte à Côte est une nouvelle proposition : un itinéraire en bord de mer, entre Belgique et France, avec un pass interfrontalier. Ce qui est intéressant c’est que le tourisme culturel y est très présent, mais pas de façon « isolée ». La visite culturelle est une possibilité parmi d’autres activités, sans doute la meilleure façon de ne pas couper le Tourisme Culturel du continuum du séjour.

Une dizaine d’offices de tourisme ont fait le travail, et quand on lit le très joli petit livre qui sert de guide sur place, on se dit que, comme pour le Pass de Nice – Côte d’Azur, cela représente un travail très compliqué, tant sont nombreux et variés les partenaires, mais que cela valait le coup ! Le séjour est tout à fait facilité, car votre menu déjà prêt, il ne vous reste que le choix, et cela, c’est un vrai luxe! Autre qualité : l’offre culturelle ne se limite pas à la visite du Passé (l’histoire,les musées, les fortifications de Vauban…) mais va jusqu’à Aujourd’hui, avec l’architecture, l’art contemporain  ou les futurs aménagements du port de Dunkerque et de son urbanisme.

I – CARTE DE VISITE
Durée du projet : Du 1er juin 2009 au 31 décembre 2012 Coût total du projet (en EUR) : 1 418 893€ Subventions européennes (en EUR) : 728 000€ Financé à hauteur de 50% par le FEDER (Fond Européen de Développement Régional) et à 50% par les partenaires Acteurs mobilisés « côté français » : Chef de file – L’AGUR (Président Michel Delebarre)Agence d’Urbanisme et de développement de la région Flandre – Dunkerque Les partenaires : Office de tourisme de Dunkerque Dunes de Flandre Office de tourisme Gravelines Les Rives de l’Aa Communauté urbaine de Dunkerque CCID – Chambre de Commerce et d’Industrie de Dunkerque CDT – Comité départemental du Tourisme du Nord Musée Portuaire de Dunkerque APF – Association des Paralysés de France
Acteurs mobilisés « côté belge » : Coordinateur – WESTTOER Entreprise autonome pour le tourisme et les loisirs de la Province de Flandre Occidentale Les partenaires : Office de Tourisme De Panne Office de tourisme de Middelkerke – Westende Office de tourisme de Koksijde – Oostduinkerke Office de Tourisme de Nieuwpoort Westkans, Office flamand de l’Ouest l’égalité des chances et l’accessibilité.
II – LANCEMENT DU PASS TOURISTIQUE TRANSFRONTALIER « COTE A COTE EN POCHE » 2 pays, 1 destination, 25 offres sur les équipements culturels de la côte franco-belge : le pass Côte à Côte en poche, est une véritable invitation à découvrir, seul ou en famille, la richesse de la culture du littoral Nord. Lancé par l’AGUR – agence d’urbanisme et de développement de la région Flandre-Dunkerque, et par son homologue flamand, le WESTTOER, le pass Côte à Côte en poche présente 25 équipements culturels qui se font échos de part et d’autre de la frontière. – 16 côté français et 9 côté belge, de Gravelines à Middelkerke, en passant par Dunkerque, De Panne, Koksijde et Nieuwpoort -. Le pass est gratuit et mis à disposition de tous, dans l’ensemble des hébergements du territoire Côte à Côte – hôtels, chambres d’hôtes et gites -. Une seule condition pour en bénéficier : passer une nuit sur place. Un petit guide de 26 pages, bilingue – néerlandais et français -, offre, pour chacun des équipements, une page dédiée : photos, anecdotes liées aux lieux, contacts, horaires d’ouverture et, surtout, avantages offerts par le pass.

1 – Les sites culturels à découvrir ! Beffroi de Saint-Eloi – Dunkerque Le LAAC – Lieu d’Art et d’Action Contemporaine – Dunkerque Mémorial du souvenir – Dunkerque Musée des Beaux-Arts – Dunkerque Musée portuaire – Dunkerque, l’ Ecomusée du Bommelaers , le Musée de la Côte – le Musée abbatial des Dunes Musée Le Clos du grillon – Koksijde Musée national de la pêche – Oostduinkerke, et le phare et les fortifications de Vauban à  (Gravelines), les musées de cette ville, etc..
– Et, évidemment, le pass sert aussi à d’autres activités, un parc zoologique (Fort Mardyck), une initiation à la voile,  Initiation à la voile avec voilier de luxe –( Nieuwpoort), les cinémas, , brocantes et marchés aux puces le shopping les magasins sont ouverts le dimanche en Belgique..

2 – Un magazine ‘Côte à Côte’ (16 pag) présente les évènements, où la mer et les sports ont la part belle (kite-surf  du char à voile Eqyuitation, régates  Randonnée équestre.

3-Pour la visite culturelle, le passé, mais aussi aujourd’hui !

Ce qui est intéressant, c’est que la culture, dans ce pass, va jusqu’à « aujourd’hui », avec deux thèmes qui sont rarement mis en valeur dans d’autres circuits touristiques, et qui pourtant donnent du sens et produite des surprises : l’architecture contemporaine et l’art actuel.

A- DE L’ARCHITECTURE, avec des visites  de villas la Belle Epoque,  des années 30, 50,  et des nouveaux quartiers du XXIéme siécle – Malo-les-Bains, qui a conservé intacte ses premières architectures balnéaires – Excentric, à Dunkerque, petit quartier dunkerquois né dans les années 20 grâce à François Reynaert. L’architecture portuaire à Dunkerque, en pleine transformation, mêlant architecture de la reconstruction, reconquête des sites de construction navale par le très surprenant quartier maritime HQE du Grand Large et projets à venir. Aujourd’hui, les anciennes friches portuaires ont laissé la place à l’université, à un centre commercial (Centre Marine), à un cinéma et des restaurants (Pôle Marine), au musée portuaire, à l’hôtel communautaire. Demain, le môle 1 et sa Halle aux Sucres seront réhabilités, constituant ainsi un trait d’union entre l’entrée du port et le cœur de la ville.  La visite se fait à bord du bateau Le Texel.

B – DE L’ART CONTEMPORAIN, DANS UNE BONNE AMBIANCE !

Sur la plage de Nieuwpoort, une oeuvre de Jan Fabre,  “À la recherche d’Utopia une tortue géante, chevauchée par un  homme, trône sur la plage. Au Laac (Lieu d’Art et  d’Action contemporaine) à Dunkerque :le jardin des sculptures et des oeuvres d’Andy Warhol, Eugène Leroy, Karel Appel et Pierre Soulages… Le FRAC, fond régional d’ art contemporain, en attendant sa nouvelle halle du port de Dunkerque qui ouvrira en 2013, fait des expositions un peu partout; celle de cet été a lieu à  Maastricht,  à la Timmerfabrick, avec  un choix des collections du FRAC ( Arte Povera, Art Minimal, Art Conceptuel, Nouveau Réalisme, Pop Art ou encore Fluxus, qui invite le public à sujets de société contemporains.)

4 – VOIR LE FUTUR PROJET DU FRAC

Calendrier des travaux : Janvier à mai 2011 > procédure d’attribution des travaux ; Août 2011 à février 2013 > travaux Octobre 2012 ; pose de la 1ère pierre Mars 2013 ; livraison du bâtiment Septembre 2013 ; inauguration officielle.

Toutes les collections du FRAC (512 artistes et 1272 oeuvres) sont en ligne!

Côte à Côte

ADRESSE POUR « COTE A COTE »

– NB : Un autre projet interfrontalier,  le Portail culturel de l’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée, est en gestation. Par contre il n’a pas encore abouti à une proposition de réseau « tourisme culturel » aussi bien structuré que le projet Côte à Côte.

Avec un grand MERCI  à Sophie Robert-Beys qui nous a envoyé toute l’information que nous souhaitions transmettre pour cet article sur Côte à Côte.  Contact presse : EURO RSCG/ MFA sophie.robert-beys@eurorscg.fr 03 59 57 08 02


Ken est allé au FRAC du Nord-Pas-de-Calais, avec son ami Michel Blazy...

KEN LE TOURISTE PARFAIT regardait La maison de Mucor*, une installation faite avec de la purée de brocolis, de pomme de terre, du coton, du fer, de la purée de carotte, de la cire à modeler, du plastique. Ken était juste dégoûté : « Ca, de l’aaaart ??? » Ken n’aimait que la Joconde, enfin tout ce qui lui ressemblait : des gens, des choses bien peintes, reconnaissables, jolies… Michel était désolé. Ken n’aimait pas, zut alors… Ecoute, Ken, lui dit-il, toi, tu es un Touriste Parfait : tu voyages en classe sup’, tu dépenses sans compter, tu fais des Affaires et  dors dans des palaces…Mais tu  n’es pas un Touriste parfait du 16éme siècle, et moi, c’est pareil, je vis et travaille aujourd’hui..

*La maison de Mucor (1998/2000) est une oeuvre de  Michel Blazy,  né en 1966 , qui  vit et travaille en Seine-Saint-Denis aujourd’hui.

 

Guides-Conférenciers, une seule profession!

Alerte!

Un décret très attendu par la profession!

Nous avions déploré il y a quelques semaines l’absence de visibilité des 4  professions de guides (guide-interprète régional, guide-interprète national, guide-conférencier des villes et pays d’art et d’histoire, conférencier national), et voici que le décret les rassemblant en une seule profession  vient de paraître! Entrée en vigueur : 31 mars 2012

Merci à Marie L.Palicot Regus, Guide Interprète nationale, pour la transmission de l’information.

Ci-dessous, pour information, le texte intégral du décret du 1er août 2011, publié au JORF le 4 août 2011.

Bravo à tous, et bonnes vacances aux  Guides des monuments et des musées et aux Greeters!

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Le 4 août 2011  JORF n°0179 du 4 août 2011

Texte n°18

DECRET

Décret n° 2011-930 du 1er août 2011 relatif aux personnes qualifiées pour la conduite de visites commentées dans les musées et monuments historiques

NOR: EFII1108330D

Publics concernés : guides-conférenciers.

Objet : création d’une profession réglementée de guide-conférencier dans les musées et monuments historiques. Entrée en vigueur : 31 mars 2012.

Notice : le décret remplace les quatre professions existantes assurant la conduite des visites commentées dans les musées et monuments historiques (guide-interprète régional, guide-interprète national, guide-conférencier des villes et pays d’art et d’histoire, conférencier national) par une seule, celle de guide-conférencier. Ce faisant, il simplifie et uniformise les modalités et conditions d’accès à la profession. L’examen national de conférencier national et les examens régionaux de guide-interprète régional et de guide-conférencier des villes et pays d’art et d’histoire sont supprimés au profit de la mise en place d’une formation supérieure assurée par des établissements d’enseignement supérieur.

Une carte professionnelle est délivrée aux personnes titulaires d’une certification que sanctionne une formation au moins de niveau licence. Références : le présent décret peut être consulté sur le site Légifrance (http://www.legifrance.gouv.fr). Le Premier ministre, Sur le rapport du ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, Vu la directive 2005/36/CE du Parlement européen et du Conseil du 7 septembre 2005 relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles ; Vu le code du tourisme ; Vu l’avis de la Commission nationale des guides-interprètes et conférenciers en date du 13 avril 2011 ; Le Conseil d’Etat (section des travaux publics) entendu, Décrète :

Article 1   La section 1 du chapitre unique du titre II du livre II (partie réglementaire) du code du tourisme est modifiée comme suit :

I. ― L’article R. 221-1 est remplacé par les dispositions suivantes : « Art. R. 221-1. – Les personnes qualifiées mentionnées à l’article L. 221-1 sont les personnes titulaires de la carte professionnelle de guide-conférencier délivrée dans les conditions prévues par les dispositions réglementaires des sections 2 et 3 du présent chapitre. « Les musées et les monuments historiques mentionnés à l’article L. 221-1 sont les musées de France définis au titre IV du livre IV du code du patrimoine et les monuments historiques définis au titre II du livre VI du même code. »

II. ― L’article R. 221-2 est ainsi modifié : 1° Au premier alinéa, les mots : « Les cartes professionnelles mentionnées à l’article R. 221-1 sont délivrées » sont remplacés par les mots : « La carte professionnelle mentionnée à l’article R. 221-1 est délivrée » et les mots : « Elles sont délivrées » sont remplacés par les mots : « Elle est délivrée » ; 2° Au dernier alinéa, les mots : « Les cartes professionnelles sont conformes à un modèle » sont remplacés par les mots : « La carte professionnelle est conforme » et les mots : « arrêté conjoint du ministre chargé du tourisme, du ministre de l’intérieur et du ministre chargé de la culture » sont remplacés par les mots : « arrêté conjoint des ministres respectivement chargés du tourisme et de la culture ».

III. ― A l’article R. 221-2-1, les mots : « d’une carte professionnelle » sont remplacés par les mots : « de la carte professionnelle de guide-conférencier ».

IV. ― L’article R. 221-3 est ainsi modifié :

1° Au deuxième alinéa, les mots : « au 1° de l’article R. 221-1 sans être titulaire d’une carte professionnelle » sont remplacés par les mots : « à l’article L. 221-1 sans être titulaire de la carte professionnelle de guide-conférencier » ;

2° Le dernier alinéa est remplacé par un alinéa ainsi rédigé : « b) Le fait, pour une personne physique ou morale immatriculée au registre prévu au a de l’article L. 141-3, d’utiliser les services d’une personne non détentrice de la carte professionnelle de guide-conférencier mentionnée à l’article R. 221-1, en vue d’assurer la conduite des visites dans les musées et les monuments historiques. »

V. ― L’article R. 221-4 est ainsi modifié :

1° Au premier alinéa, les mots : « Commission nationale des guides-interprètes et conférenciers » sont remplacés par les mots : « Commission nationale des guides-conférenciers » ;

2° Au deuxième alinéa, les mots : « et connaissances requises » sont remplacés par les mots : « , des connaissances et des certifications requises » ;

3° Au dernier alinéa, les mots : « aux articles R. 221-15, R. 221-16 et R. 221-17 » sont remplacés par les mots : « à l’article R. 221-12 ».

Article 2 La section 2 du chapitre unique du titre II du livre II (partie réglementaire) du code du tourisme est modifiée comme suit :

I. ― L’intitulé de la section est remplacé par un intitulé ainsi rédigé : « Section 2 ― De la profession de guide-conférencier ».

II. ― L’article R. 221-11 est remplacé par les dispositions suivantes : « Art. R. 221-11. – La carte professionnelle de guide-conférencier est délivrée aux personnes titulaires d’une certification précisée par arrêté des ministres respectivement chargés du tourisme, de la culture et de l’enseignement supérieur. Cette certification, inscrite au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), sanctionne une formation au moins de niveau de licence. »

III. ― Les articles R. 221-12, R. 221-13 et R. 221-14 sont abrogés.

Article 3 La section 3 du chapitre unique du titre II du livre II (partie réglementaire) du code du tourisme est modifiée comme suit :

I. ― L’article R. 221-15 devient l’article R. 221-12 et est modifié comme suit :

1° Le premier alinéa est remplacé par les dispositions suivantes : « Obtiennent la carte professionnelle de guide-conférencier mentionnée à l’article R. 221-1, sans posséder une certification mentionnée à l’article R. 221-11 les ressortissants français ou d’un autre Etat membre de l’Union européenne ou d’un Etat partie à l’accord sur l’Espace économique européen qui ont suivi avec succès un cycle d’études d’une durée minimale d’un an, ou d’une durée équivalente à temps partiel, les préparant à l’exercice de la profession, dans une université ou un établissement d’enseignement supérieur ou dans un autre établissement d’un niveau équivalent de formation et qui justifient : » ;

2° A l’avant-dernier alinéa, les mots : « Toutefois, lorsque le préfet a constaté que la formation détenue par le demandeur porte sur des matières substantiellement différentes de celles qui figurent au programme du diplôme national de guide-interprète national ou de celles de l’examen de conférencier national ou lorsque la durée de la formation est inférieure d’au moins un an à celle requise pour se présenter à l’examen de guide-interprète national ou de conférencier national » sont remplacés par les mots : « Toutefois, lorsque le préfet a constaté que la formation détenue par le demandeur porte sur des matières substantiellement différentes de celles qui figurent au programme d’une certification prévue à l’article R. 221-11 ou si la durée de la formation est inférieure d’au moins un an à celle requise pour l’obtention d’une certification prévue à l’article R. 221-11. »

II. ― Les articles R. 221-16 et R. 221-17 sont abrogés.

III. ― Les articles R. 221-18 et R. 221-18-1 deviennent respectivement les articles R. 221-13 et R. 221-14.

IV. ― L’article R. 221-18 devenu R. 221-13 est modifié comme suit :

1° Au premier alinéa, les mots : « par les articles R. 221-15, R. 221-16 et R. 221-17 » sont remplacés par les mots : « par l’article R. 221-12 » ;

2° Au dernier alinéa, les mots : « du ministre de l’intérieur et des ministres chargés de l’enseignement supérieur, » sont remplacés par les mots : « des ministres chargés de la culture et du tourisme ».

V. ― Au premier alinéa de l’article R. 221-18-1 devenu R. 221-14, les mots : « guide-interprète ou conférencier » sont remplacés par les mots : « guide-conférencier ».

Article 4 Les cartes professionnelles de guide-interprète national, de guide-interprète régional, de conférencier national et de guide-conférencier des villes et pays d’art et d’histoire délivrées antérieurement à la date d’entrée en vigueur du présent décret cessent de produire leurs effets au plus tard le 31 mars 2013. Les personnes titulaires d’une carte professionnelle de guide-interprète national, de guide-interprète régional, de conférencier national ou de guide-conférencier des villes et pays d’art et d’histoire mentionnées au premier alinéa obtiennent la carte professionnelle de guide-conférencier sur demande formulée dans le délai d’un an à compter du 31 mars 2012 à l’autorité administrative mentionnée à l’article R. 221-2 du code du tourisme par lettre simple accompagnée de la copie de leur carte professionnelle. La carte de guide-conférencier est attribuée à toute personne inscrite au plus tard au 31 mars 2012 dans une formation au brevet de technicien supérieur animation et gestion touristiques locales ou dans une formation au diplôme national de guide-interprète national et admise au plus tard le 31 décembre 2013 aux examens correspondant à ces formations.

Article 5 Les dispositions du présent décret entrent en vigueur le 31 mars 2012.  Article 6   Le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, le ministre de la culture et de la communication, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche et le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, chargé du commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services, des professions libérales et de la consommation, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait le 1er août 2011.

François Fillon

Par le Premier ministre :

– Le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, François Baroin

– Le ministre de la culture et de la communication, Frédéric Mitterrand

– Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Laurent Wauquiez

– Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, chargé du commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services, des professions libérales et de la consommation, Frédéric Lefebvre

La Disneylandisation de la France

Portrait de Ken devant ses Billets, façon "Picsou"

La Cité médiévale de Carcassonne, classée au Patrimoine mondial de l’Unesco, qui reçoit chaque année 4,5 millions de visiteurs, va déployer l’hiver 2012 un programme de conservation et d’aménagements, ce qui n’était pas arrivé à telle échelle depuis le XIXe siècle. Environ dix millions d’euros seront investis de 2012 à 2016 pour restaurer des toitures endommagées par la tempête Xynthia, certaines tours des remparts, des escaliers ; de nouvelles barrières de protection seront mises en place et le circuit de visite étendu…Le Centre des monuments nationaux fait appel, pour la restauration,  à des entreprises spécialisées agréées Monuments historiques qui dépêchent par exemple des professionnels de l’escalade pour les travaux les plus acrobatiques.
Que valoriser pour la remise en état de Carcassonne? La Cité dans sa configuration actuelle n’est pas celle du moyen-âge, mais l’œuvre de l’architecte Eugène Viollet-le-Duc qui l’a restaurée durant la seconde moitié du XIXe siècle, alors qu’elle était en grande partie en ruine. L’architecte Viollet-Le-Duc  a pris, comme à son habitude, beaucoup de liberté avec l’histoire et l’aspect de l’ancien château du Moyen-Age, et a décidé de couvrir avec une grande fantaisie les tours de nouvelles toitures d’ardoises, coniques, traditionnelles du nord de la France, ce qui a longtemps fait polémique. Mais « C’est cette identité qui est classée patrimoine mondial de l’humanité » », dit aujourd’hui l’administrateur du Château et des remparts, donc c’est bien la version « Viollet le Duc » qui sera restaurée. On peut aussi ajouter que l’image de Carcassone qui figure dans l’un des dix sites « à visiter » pour les touristes étrangers, hors Paris, serait changée brutalement et que les touristes seraient sans doute surpris par une nouvelle Cité, différente de celle dont ils se font une « représentation » avant leur arrivée. Et puis, où s’arrêter ? De Carnac à Arles ou  au Pont du Gard, doit-ont remettre en état les vestiges archéologiques « tels qu’ils étaient à l’origine », et reconstruire tout ou partie de ce qui a totalement disparu, souvent depuis des siècles, et se fier pour tout reconstituer à quelque rapport de fouilles archéologiques ou représentations improbables ?

Le débat sur la valorisation des sites via leur conservation et la restauration est toujours très animé! La plupart du temps, comme pour Carcassonne, c’est le bon sens qui l’emporte, en trouvant un équilibre entre « l’authenticité » et l’esthétique, les techniques, les moyens financiers disponibles..Enfin  la « fortune critique » du monument ou d’un ensemble de monuments est aussi décisive :  ce pourquoi il fut apprecié   à telle ou telle époque, ce pourquoi il a été décidé collectivement qu’il fallait le conserver en l’état, et même, comme Carcassonne, le labelliser.

Mais la Disneylandisation de Paris ou d’autres monuments n’est assurément pas pour demain. L’UNESCO mais aussi de nombreux Labels (1), un ensemble puissant de conservateurs, d’archéologues, d’administrateurs, de directions techniques de l’Etat et  des autres collectivités , de journalistes spécialisés, d’associations du Patrimoine et de défense du patrimoine, d’élus et d’historiens servent de garde-fou, aujourd’hui, à toute tentative de dénaturer les monuments à des fins touristiques ou des intérêts particuliers (Cf. La querelle de l’Ile-Saint-Louis à Paris, 2006-2010, ou celle de la programmation de l’Hôtel de la Marine..). Même Le Corbusier, dont les œuvres sont pourtant restées dans leur « jus » de l’après guerre, au siècle dernier,  a du mal à se faire classer « UNESCO ». Bref, les tours coniques de Carcassonne de Viollet le Duc, malgré son grand oeuvre, ne sont plus envisageables aujourd’hui, soyez rassurés!

(1)  Il existe aujourd’hui, en France, 14 principaux labels du patrimoine :  Petites cites de Caractère ; Label Fondation du patrimoine ; Patrimoine du xx siècle ; Routes historiques ;  Les plus beaux villages de France ; Villes et pays d’art et d’histoire ;Label du patrimoine européens ;3  Labels de l’UNESCO ;  label Val de Loire ;Les sites remarquables du Goût ; Jardins  Remarquables ;Label Grands  Sites de France…  Voir la présentation et les ressources  et coordonnées de ces Labels  sur ce blog


DES NEWS ! Cueillez dès aujourd’hui les roses de demain…
– Devant ce rigorisme ambiant, fêtons comme à l’habitude l’architecture contemporaine sur ce blog, car,  à ce ryhtme-là et avec une telle force de frappe et d’unanimité pour le patrimoine ancien,  Zaha Hadid ou  Rudy Ricciotti ne seront classés  ou labellisés qu’en 4300 ap.JC :

Bilbao for ever! A force de démontrer que le musée Guggenheim de Frank Gehry n’est pas à lui tout seul responsable du « Miracle » de Bilbao, petite ville portuaire reconvertie, grâce à dix années de réflexion, d’intelligence, de bons choix et d’élus remarquables, mea culpa, j’en ai presque oublié de saluer l’œuvre magnifique, fulgurante, de l’architecte. Retrouver la magnificence du musée de Bilbao, et n’écoutez jamais les critiques, surtout françaises, qui se désolent que le « spectaculaire » ait tant de succès aurpès des publics touristiques, que les architectures-phares emportent l’adhésion de tous, que les musées ou de nouveaux architectes produisent des miracles pour la fréquentation des sites culturels! Si le spectaculaire est magnifique, fulgurant et parfaitement fonctionnel, moi, je prends! Les yeux fermés, si j’ose dire… Et vous?

Milan, architecture contemporaine : un bel ouvrage récompensé La « tour horizontale » (132x16m) des agences d’architecture 5+1AA et Jean-Baptiste Pietri s’implante à l’une des deux extrémités de la foire de Milan, sur la commune de Rho. Ses 21.000 m2 accueilleront en 2010 les bureaux de la société italienne Sviluppo Sistema Fiera. http://www.lemoniteur.fr/157-realisations/article/actualite/858480-la-tour-horizontale-de-milan-recoit-l-international-architecture-award

LA VRAIE BONNE IDEE : si vous ne partez pas en vacances, allez vite mendier 25€ auprès de 10 membres de votre famille ou  de votre banda d’amis , ou encore, « à la québéquoise »,   auprès de vos commerçants préférés. Puis,   lisez le billet de Cédric, sur ce lien , et faites comme lui, qui est un homme jeune, sage et ultra compétent : passez un week-end à Lausanne dans le palace du Beau Rivage. Deux jours là-bas, avec un paysage sublime, une expo sublime – mais vous avez aussi le droit de ne rien faire – c’est beaucoup mieux qu’un mois ailleurs!

Arrivé en Inde, l'ami de Ken rit encore de la bonne blague du ministre français

KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken, en ce beau milieu de l’été, travaillait dur. Un saut à Hong Kong pour finaliser un contrat, un dîner à New York le lendemain soir pour rassurer ses amis traders, un « coucou » à Los Angeles en fin de semaine pour embrasser le Petit chez son ex, Barbie : son emploi du temps ployait sous les dollars accumulés, qu’il fallait, en bon touriste parfait, qu’il dépense au plus vite dans le hôtels,  et les Congrès et le renouvellement de sa flotte de jets privés. Une chose pourtant le faisait sourire en permanence, et dès qu’il avait un petit coup de blues il s’efforçait d’y repenser pour rire à nouveau. Voilà, un ministre français avait déclaré que « les monuments et les vieilles pierres, en France, c’était moins bien que la gastronomie pour l’attractivité du pays». C’est simple, en lisant ça, tout le premier rang des first class du Paris-Hong Kong où il se trouvait – ils lisaient tous les mêmes choses en même temps, au décollage…-  avait été pris d’une telle crise de fou rire que même le pilote avait renoncé à décoller, entendant leur chahut, leurs hurlements de rires et les bris de leurs coupettes de champagne, chahut vite grossi par celui des 80 chinois hallucinés des rangs suivants qui avaient, après la traduction rapide de la phrase du ministre, fait chorale et hurlé de rire à leur tour…