Actualiser l’offre culturelle et touristique!

  

Ken et la Fille de Staline ( Voir légende à la fin du billet)

 La très intéressante étude des desiderata des clientèles européennes  du tourisme urbain avait mis en évidence, pour la France, la nécessité d’actualiser son offre culturelle. (Voir ci-dessous les références de cette étude). 
Ce billet est dédié aux jeunes professionnels du Tourisme institutionnel -ou non,   surtout si leur Chef est  une bête de marketing mais se méfie des idées nouvelles, surtout celles des plus jeunes,  parce que Môssieur «  a de l’expérience, lui, et sait ce qui marche ou non et là où il faut investir, ah mais ! »
Prendre ce chemin, présenter la création dans tous ses états – gastronomie, oenologie, nouveaux hôtels, nouvelle offre culturelle – et oser ! Par exemple faire se rencontrer artistes et  touristes :  quoi de plus sympathique pour les artistes qui aiment les rencontres, et pour les visiteurs, qui raffolent de convivialité (ou alors j’ai mal lu les 17 enquêtes et études sur le sujet…)? 

Car  l’attractivité de notre pays est tout de même basée sur son art de vivre et sa culture, à 80%, pour les visiteurs étrangers lors de leur séjour, et c’est la même chose pour le tourisme français. Ils rencontreront à coup sûr les hôteliers et autres hébergeurs, les restaurateurs et les vendeurs de prestations, mais ces professionnels n’ont pas vraiment de temps à leur consacrer, la convivialité n’est pas leur priorité, et  rencontrer des gens, des créateurs d’aujourd’hui, serait une alternative. 
Une niche, me direz-vous ? Certes, mais une niche+une niche+une niche, ça peut faire du monde, non ? Et cela peut aider, quand on a moins de touristes, comme en ce moment, et surtout renouveler l’offre, chers amis du tourisme, attirer des clientèles plus jeunes, fidéliser tous ceux qui ont déjà vu la Tour Eiffel ou le Mont-Saint Michel. Sans vous dire, parce que vous le savez, que les clientèles de la culture actuelle font en général partie du haut de gamme, ces clientèles à très fort pouvoir d’achat qui vous donnent moins de travail que le tourisme de masse et dont votre chef, justement, a inscrit la présence dans son schéma de développement 2008-2012 !  
1 – Une offre française banalisée ?
Le patrimoine
: sur les sites des Offices de Tourisme, l’offre actuelle est peu présente : une grande majorité d’églises romanes et de cathédrales, de remparts militaires ou de lavoirs avec un peu de lierre, certes des images typiques  de la France, mais aussi typiques de toute l’Europe, donc pas forcément différenciantes, avec la concurrence actuelle ( Italie, Espagne, Europe du Nord…)
Renouveler l’offre en  partie : perpétuer les traditions, parfois de façon un peu artificielle, lorsque par exemple l’objectif est   « juste pour faire plaisir aux touristes », car ils s’attendaient à ça, dans votre pays ou votre ville, est chose normale. Fest-Noz bretons et Noêls alsaciens, chants Corses ou Pelote basque, ces traditions perdurent, il est vrai, et nous pouvons nous en réjouir.  Mais les bretons ou les basques ont aussi d’autres activités culturelles, ils écrivent, peignent, tournent des films ; ils sont architectes, artisans du verre ou designers de mobilier, marionnettistes ou encore intermittents du spectacle, doués.  Organiser les rencontres avec et autour de leurs œuvres, prolonger la visite du passé, qui éclaire bien des aspects d’aujourd’hui, vous permettrait aussi de développer de réelles identités nouvelles.
Renouveler l’évènementiel :  revisiter les formats et l’esthétique  des festivals traditionnels, des carnavals un peu épuisés, des feux d’artifices du 14 juillet, de la mise en lumière des monuments et des villes ( Cf. l’excellente initiative de Lyon, pour la Fête des Lumières, de Lille 2004, de Nantes-Saint Nazaire – un million de visiteurs pour ces deux dernières manifestations…) serait aussi une très bonne stratégie. Voyez grand ! Pour que notre offre ne ressemble pas à celle de l’Italie ou de l’Espagne, offrons du contemporain ! Pour attirer d’autres clients que les 15% d’aficionados de la culture et du patrimoine classiques, qui viendront de toute façon –  ne vous inquiétez pas, ceux-là sont prêts à tout pour visiter, ils consomment allègrement toute notre offre classique, quoi qu’il leur en coûte !- Et rêvez aussi  à ces centaines de millions de chinois, brésiliens, russes, ou du Moyen –Orient, qui ne savent plus où aller car tous les dépliants qu’ils reçoivent, de l’Europe, sont les mêmes !!! (Car vous savez bien que, au-delà de 2000 km, on voit mal les différences, n’étant pas du coin, et « tout se ressemble, en gros… ).  
2 – Nos atouts pour une offre plus contemporaine :
– Toute l’architecture ultra contemporaine, souvent laissée à l’abandon par les Villes et Pays d’Art et d’Histoire, hélas, l’architecture et le design  des pubs, bistros, boutiques des dix dernières années ! Déguster un petit vin blanc à l’apéro dans un décor étonnant, c’est très agréable.
–  Et des acteurs :    des milliers de groupes pour la musique, plus de 50 écoles d’art, viviers de jeunes artistes, des centaines d’acteurs, d’organisateurs de spectacles, des milliers de musées et de galeries qui connaissent bien le contemporain.
 Et des vedettes : une architecture très en  forme, avec des ténors de qualité, comme J.Nouvel. Même chose pour le design, avec Ph. Starck ou P.Jouin.   
– Et la passion de maires qui affichent leur goût pour des propositions moins conventionnelles, une culture plus actuelle comme celle que soutiennent  les maires de Lyon, Lille, (Lille 2004)  Bordeaux ( l’an dernier) Nantes, Roubaix, Angoulême ( BD) La Rochelle, Lorient (Festival Interceltique), Carhaix ( Vielles Charrues) ; Giverny (EPPC musée américain) , Versailles (Art contemporain au château), Sète (le MIAM), Annecy ( Image animée), Bourges ( musiques actuelles), Cannes (musiques actuelles), Draguignan ( art dans la nature), Paris ( Nuits Blanches), St Etienne ( Design), Vallauris (Biennales de céramique internationale), Vandœuvre-lès-Nancy ( Théâtre)…
Notons enfin que très peu de villes revendiquent cette image « contemporaine » via leurs sites de Tourisme, mais Lille, Paris,(Voir la dernière présentation sur son site Internet, étonnante, car on ne  parle même plus de la Tour Eiffel, rien que d’offres contemporaines…),  Bordeaux et surtout Nantes et Lyon, toute ces villes  en font une marque de fabrique, ainsi que les villes qui aident un évènementiel puissant (Carhaix ou Lorient).
Notons aussi, si vous n’étiez pas convaincus, que, au passage,  ces villes retiendront leurs jeunes au pays, car on pourra s’y amuser. Comme les jeunes cannois avec ce festival de musiques actuelles de Cannes ( Techno),  ville un peu compassée hors  Festival de cinéma, mais que  cet évènement rend la plus joyeuse de tout le sud-est  durant l’été.Pourquoi croyez-vous que les jeunes français préfèrent la Grèce?
3 – Un argument de choc, toujours pour votre Chef, le Roi du Marketing, s’il doutait encore  …
Les plus grandes institutions, les vénérables Manufactures Françaises à la Colbert, s’y sont mises ! La création a droit de cité dans toute leur production. Et si la porcelaine de Limoges se vend encore, malgré  des concurrents redoutables, comme la Chine, c’est grâce à ses formes et décors renouvelés par les artistes d’aujourd’hui ! Pour une fois, donc, copiez cette posture très « marketing » de la Culture, en proposant, donc, de renouveler votre image, votre notoriété ou votre Carnaval !
Prenons pour exemple les très vénérables maisons de création ( Dior/Chanel/Hermès…), mais aussi ces Manufactures où s’épanouissent, depuis Colbert , les artisans et les métiers d’art. Elles offrent toutes leur chances à des créateurs actuels, en France. Les artisans sont ravis, mettent  leur talent au service de nouveaux défis , qui les passionnent. Renouveler les traditions est leur exigence. Ne pas se complaire dans la seule tradition est leur projet, qui accompagne leur métier, leurs savoirs faire.
Ce que l’on ne demande donc même plus à des institutions vénérables, on pourrait aussi le demander aux   artisans des Carnavals, aux organisateurs des feux d’artifice ou  de l’éclairage des monuments : « Renouvelez vos propositions, les clients tradis viendront tout de même, mais on gagnera de nouvelles clientèles – cettte  obsession du tourisme –  et on la fidèlisera sur la base de cet étonnement garanti ! »    
http://www.mobiliernational.culture.gouv.fr/fr/missions.html
 4 – Enfin, voici de quoi pouvoir parler de ces institutions.tourisme et art contemporain, foire des milliardairezs
1 – Mobilier national et manufactures des Gobelins, de Beauvais et de la Savonnerie
Le Mobilier national conserve encore aujourd’hui plusieurs centaines de « Savonneries » dont les tissages s’échelonnent du XVIIe siècle à nos jours. Les tissages, aux formats très variés, vont du simple dessus de tabouret ou de banquette jusqu’à des pièces pouvant dépasser les dix mètres de long. Les pièces les plus exceptionnelles proviennent d’un ensemble de quatre-vingt treize tapis destinés à garnir le plancher de la grande Galerie du Louvre, commande réalisée de 1670 à 1685.
Charles Le Brun (1619-1690) en avait donné les modèles, qui font souvent référence à la mythologie ou comportent des allégories à la gloire de Louis XIV.Au XVIII ème et au XIX siècle, la création se poursuit.
La manufacture de la Savonnerie a produit récemment des tapis importants de François Rouan, de Claude Lévêque, de Marc Couturier ou de Christian de Portzamparc, tous des artistes vivants.
A la Manufacture des Gobelins, ce vendredi 12 mars 2010,  eut lieu la tombée de métier de la tapisserie  Le Grand silence d’après Vincent Bioulès, artiste français du mouvement « Supports-Surfaces » 

2 –La  Tapisserie d’Aubusson , inscrite au Patrimoine Mondial de L’UNESCO 

Des anonymes du 15ème siècle au célèbre Braque, Le Corbusier, Lurçat, Toffoli, Texier… la tapisserie d’Aubusson retrace l’histoire de l’humanité. Six siècles de patience, d’humilité et de créativité ont fait de la ville la capitale de la tapisserie de basse lisse. Toute une chaîne des métiers y est représentée : filateur, teinturier, lissier, restaurateur… Une quinzaine d’ateliers, de galeries et de manufactures y produisent toujours des tapisseries murales, des tapis de sol, des petits sujets…
  C’est de Jean Lurçat qu’allait venir l’orientation vers un art neuf. Avec Elie Maingonnat, directeur de l’Ecole Nationale d’Arts Décoratifs, Jean Lurçat initie d’autres artistes au métier :   Gromaire, Braque, Vasarely, Cocteau, Dali, Picasso, Ernst, Calder, Le Corbusier… séduits par l’art séculaire de la tapisserie, viennent travailler à Aubusson.
Aujourd’hui  nos contemporains continuent à mettre leur talent au service du lissier et créent encore des cartons. Olivier Debré peint de grands aplats maçonnés au couteau, les lissiers tissent « Révolution » ; Sylvain Dubuisson s’oriente quant à lui vers un tapis ras symbolisant l’entrecroisement des fils de chaîne et des fils de laine. Garouste et Bonetti réalisent des cartons pour un canapé, le lissier tisse de la tapisserie de siège. En 2000, dix sept majestueuses tapisseries sont tombées de métiers. 

3 – La Manufacture de Sèvres : le nouvel établissement Sèvres – Cité de la céramique vise à la création d’un Pôle national de la céramique et des arts du feu http://www.sevresciteceramique.fr/site.php?type=P&id=23 

La Manufacture de Sèvres a encouragé ce mouvement dès les années 1960 en accueillant Jean Arp, Michel Seuphor, Yaacov Agam, Alexandre Calder… jusqu’à, aujourd’hui,  Louise Bourgeois, Arman, Pierre Soulages, Johan Creten ou Elsa Sahal

Bref rappel de l’histoire de la Manufacture : rappelons qu’elle a été en 1740, dans l’une des tours du château de Vincennes,   pour travailler  la porcelaine tendre – ce succédané de la véritable porcelaine, dite porcelaine dure, composée de kaolin à près de 75 % – Cette porcelaine est en effet très convoitée par les cours européennes au XVIIIe siècle, qui ne possèdent pas encore le secret détenu depuis 1710 par la Saxe, celui de l’adjonction du kaolin – une argile blanche – à la pâte de porcelaine.
Louis XV accorde ainsi rapidement son intérêt à la jeune Manufacture de Vincennes et, en 1756, la transféra dans des bâtiments construits spécialement pour elle à Sèvres, à mi-chemin entre les Tuileries et Versailles.
 
Accompagnée des privilèges royaux, Sévres fit aussi otujours appel à des artistes de renom, comme François Boucher, peintre du Roi, premier artiste invité en 1749. Giovanni Claudio Ciambellano, dit Duplessis père, orfèvre du Roi, le créateur de la plupart des formes de 1748 à sa mort, en 1774.
 
 
Pour en savoir plus : Tourisme en ville – Pratiques et attentes des visiteurs européens dans les villes françaises
Etude quantitative en ligne auprès des visiteurs allemands, anglais, belges, espagnols,français, italiens, AtouT France,
Auteur(s) : ODIT France / Novatris Publié en Novembre 2007 – 181 pages Collection : Observation Touristique – Analyses et Perspectives
25,00€
Présentation : avec près de 40% de la consommation touristique en France pour moins de 30% des nuitées des touristes français et étrangers, le tourisme en ville est enfin reconnu comme un incontestable enjeu économique pour les agglomérations françaises. Mais la réalité des pratiques touristiques, notamment celle des clientèles européennes très présentes dans les villes françaises, reste mal connue, faute d’enquêtes d’ampleur nationale.C’est pour tenter de combler cette lacune qu’ODIT France, en partenariat avec la (FMVM) et la Délégation Inter-Fédération des Maires des Villes Moyennes et la Délégation ministérielle à l’Aménagement et à la Compétitivité des Territoires (DIACT), a fait réaliser, à la fin de l’année 2006, une étude quantitative et qualitative auprès des principaux marchés du tourisme en ville, en interrogeant des internautes allemands, belges, britanniques, français, italiens et espagnols.
Principaux résultats issus du traitement de cette enquête en ligne :
 les caractéristiques des visiteurs pratiquant le tourisme en ville : profils, statuts, motivations, comportements, usages ;
• les villes françaises les plus visitées ;
• les pratiques des visiteurs (en séjour et/ou excursionnistes) dans et hors la ville ;
• les satisfactions et attentes de ces visiteurs.
 – A LIRE AUSSI : Tourisme et art contemporain, Revue Espaces, N° 258, avril 2008.
KEN à la Foire des Milliardaires !
  

Ken devant son canapé fait avec des animaux...

Ken attend vos propals de Tourisme un peu différent. Comme tous les Touristes Parfaits, il s’ennuie un peu en France, il est vrai. « Charmant décor, la France ! » avait dit son ex, Barbie, mais il voyait bien qu’elle préférait le shopping au cathédrales, et que les villes historiques n’ étaient, pour elle  qu’un alibi bien propret pour voyager: jamais elle n’en repartait sans sept ou huit  sacs bourrés de robes ou de bijoux qu’on trouvait aussi à L.A, California. Mais là, elle avait fait très fort : l’emmener à la Foire des Milliadaires!!! Pour la revoir , il est vrai qu’il était prêt à tout, et il lui avait donné rencart à cette foire , qui annonçait  « Les produits les plus luxueux pour les gens les plus riches », le salon où toutes les marques de luxe et du sur-mesure doivent être présentes. Depuis sa première édition en 2005, son succès ne se démentait pas. Les organisateurs en proposaient une tous les ans à Moscou, à Bruxelles, à Amsterdam et maintenant en Chine. Pour les grosses fortunes, comme celle de Barbie,  c’était  l’occasion idéale de faire son  marché :  une voiture de légende, un jet privé, un téléphone en diamant ou une villa aux Caraïbes. Mais voilà, sa fortune, c’est  à Ken qu’elle la devait,  avec son sens  bonnes Affaires, ses amis financiers et ses voyages incessants ,au bout du monde,  du Touriste Parfait qu’il était devenu. Il ne voulait jamais le lui faire remarquer. Car il était parfait, justement. Bling-bling, mais aussi Parfait ! 

LEGENDES DES PHOTOS 

Celle du haut :  « Svetlana, la fille de Staline trichant durant  un examen » collage de 1976 : collecter, coller peindre, de l’artiste  Erro, figuration narrative, Expo Centre Pompidou 2010 

Celle du bas :  le canapé fait d’animaux assemblés :  -banquette 2004 deux frères brésiliens, Fernando et Umberto Campana, connus depuis les années 90. ( Dernière expo en Europe, celle de février dernier, au Vitra Design Museum ( Weil-am-Rhein , Land de Bade Wurtemberg) www.design-museum.de   . Dans leur atelier de Sao Paulo  , les deux frères ne cessent de le répéter : « C’est le matériau qui conditionne la forme et la fonction »!

Ce qui plombe la Culture

MUSEES, le choix de l'architecte - Revue INTRAMUROS - Voir la légende à la fin de l'article

Vous croyez que je vais vous parler du manque d’argent ? De  la crise ? Du manque de postes ou  de la faiblesse des artistes? Eh bien non, tout cela va bien, dirons-nous, et suffit à envisager des avenirs glorieux pour tous les artistes et pour tous les spectateurs avides que nous sommes. Ce qui plombe la culture, c’est que l’administration de l’Etat vacille…
Heureusement,  les collectivités territoriales inventent, réseautent, veillent et agissent. Les régions, les départements, les villes et leurs groupements redressent l’édifice, mais on a envie de leur souhaiter de tenir  le coup et, comme ils vont sans doute le faire, de garder leur compétence culturelle le moment venu (Réforme territoriale, en cours… Suspens…).
Voyons donc ce qui ne marche pas au niveau central, comme on l’appelle, celui de l’Etat,  et comment faire, sur quoi peser, quelles pistes pour soigner cette déprime. Car nous avons ici, vous le savez bien, toutes les audaces ! 
1 – Une réorganisation du ministère sans redéfinition de ses missions
A chaque grande mutation de la société ce ministère a réorganisé ses missions, abandonné des objectifs qui n’avaient plus de sens, et surtout en a créé de nouveaux, qui correspondaient mieux à ces mutations. Aujourd’hui, rien de la sorte. On a l’impression que les agents ont tellement ramé , depuis cinq  ans, contre les réformes ( la LOLF, en 2002, les obligeant à un petit travail d’opérateurs, puis la fameuse RGPP) qu’ils n’ont rien prévu, rien préparé, et que c’est le grand désordre, en ce moment.  Cette RGPP qui aurait dû aussi prendre la forme d’un petit examen de conscience : «  A quoi sert ce que je fais ? Que pourrais-je faire de mieux ? »  qui n’a pas eu lieu collectivement. Du coup, nombre de circulaires, de dispositifs, de procédures sont inadaptés au réel, et de plus l’aide du ministère pour vivre joyeusement les nouveautés est quasiment inexistante. Pour les NTIC, par exemple, ce n’est plus un wagon mais un train de retard qu’a pris l’Etat, qui ne se gargarise que du mot « Numérisation » comme si cette technique n’était pas déjà à l’œuvre avant le Plan de Relance. Prions pour qu’Aillagon Junior, très fort sur ce point, puisse travailler en paix, et vite !
2 – Des agents déboussolés
Supprimer des postes est une agression symbolique, dirons-nous. Cela veut dire que ce que vous faisiez disparaîtra à votre départ en retraite comme si rien n’était  – En gros, vous étiez inutile! Et vous pouvez vous sentir un peu déprimé, non ? –  même si aucun agent ne perd de poste, ce qui est le principal, somme toute.
3 – La place de la culture dans les priorités des français
NB : Je parlerai ici de la culture classique,  patrimoine-musées-théâtre-Cinéma-vidéo- art contemporain ou architectures d’architectes……puisque notre Johnny H, Madonna ou  Mika sont à la rubrique culture de tous nos magazines,  tout comme Plus Belle la Vie.
Terminé les ministres d’Etat, ce rang  qui leur donnait une place de choix dans la voix de nos présidents de la République : terminé les Malraux, les Lang, qui accompagnaient les Présidents et les conseillaient sur leurs discours et leurs projets. Ou inventaient de nouveaux programmes culturels. Maintenant on recycle l’existant, faute de ne pas avoir le courage de l’évaluer.
Terminé, dans les schémas régionaux, départementaux, la présence forte de la Culture, au nom d’au moins dix priorités territoriales  que l’on peut énumérer comme suit : Sécurité/Santé/Emploi/Développement économique et aménagement/Logement/Environnement et Développement durable/Transports et routes /Education jeunesse et Formation /Publics en difficulté- personnes âgées, dépendantes, chômeurs, handicapés…/Formation.
Il ne reste plus à la Culture qu’à se faufiler dans ces programmes ou dans d’autres, comme ceux de  l’Europe, ceux du   Tourisme  🙂 ou ceux du secteur privé.
5 – La Globalisation
Globalisation des problèmes et nouveaux dilemmes du monde :  les droits d’auteurs, au niveau international, avec Google et Hadopi, deviennent des sujets centraux pour la réglementation et la régulation, deux rôles, il est vrai  majeurs pour un  ministère. Globalisation encore des crédits et des méthodes pour la numérisation de la BNF. L’exception française a du mal à résister, car d’autres cultures, d’autres civilisations veulent leur place au soleil ( Les nouveaux pays de l’Europe pour les crédits européens ; la Chine ou l’Inde pour l’art contemporain…) et le « monde entier » ne nous envie plus. Enfin nous ne sommes plus seuls à pouvoir forger des modèles culturels, comme dans le passé, et les pays européens, en particulier, entrent dans une forte concurrence contre les pays émergents et même entre eux. C’est vrai que pour la médiation ( musées, monuments), le Royaume Uni est plus fort que nous, pour  les TIC le Canada est meilleur que nous, pour les financements et les nouveaux modèles économiques  les américains sont plus forts que nous ! Et pour l’énergie, les jeunes professionnels espagnols sont incomparables! Et que peut-être, à force de dire « Oui-mé-nou-C-pa-pareil !!! », on risque de se retrouver uniques au monde, certes, mais rincés, désargentés, figés, déboulonnés, appauvris, comme des résistants d’un camp retranché de toute la vraie vie, qui elle, sera partie…Ailleurs ! 
6 – La Nostalgie
Nostalgie de professionnels, sur l’air de C’était mieux avant. A avoir connu des jours plus glorieux qu’aujourd’hui, on dirait que nombre de professionnels se sont arrêter de penser. Ils se pleurent dessus toute la journée.
Pour les français qui profitent de la culture, un autre son de cloche, plus virulent, repris par  les syndicats, et par tout le service culture  : « l’Etat-n’à-qu’à-payer !!!» . Oui, mais l’Etat c’est vous et moi, et, simplement, pour ne pas me faire traiter (encore une fois…) d’ultra libérale, je vous raconterai cette anecdote glanée à l’Assemblée nationale : un député de gauche se fait applaudir pour sa proposition d’une nouvelle mesure de protection du patrimoine. Il expose, brillamment, son projet.  Tout le monde est ravi. On l’encense. On passe au vote, et aux députés qui doivent  approuver par ce vote, ou non, une augmentation des impôts. Et là, la cata, les députés ont voté non. Explication de quelques-uns, à la sortie de l’hémicycle, auprès du député, un peu  vexé : Que voulez –vous, les gens ne veulent plus payer des hausses d’impôt pour l’entretien du patrimoine, je les connais ! ( voir §3 , les priorités).
7 – Le dépérissement de la prise de décision
Qui prend aujourd’hui la décision ? Pourquoi tant de réunions, de délais, de concertation pour des décisions simples? A dire vrai, faute de réelle réorganisation, de missions claires, d’empiètements divers et variés, et puisque le travail de fond ne semble pas être entrepris collectivement  pour clarifier tous les objectifs, évaluer les actions de l’extérieur,  ou encore créer, grâce à des veilles efficaces,  de nouveaux programmes dont la culture aurait besoin, la prise de décision est compliquée.
8 – Les OVNI du système
Dans ces conditions, les établissements publics vont bien mieux. Avec une liberté certaine, ils ont peu à peu gagné leur pari de dépendre le moins possible de tutelles qui les brideraient trop, et sont capables de prendre des initiatives et les responsabilités qui vont avec.
L’Agence France Muséums, qui gère, entre autre,  le projet du Louvre à Abu Dabi, et  le Conseil de la Création artistique, sans doute eux-aussi créés pour avoir une autonomie d’action, sont, en tous cas pour le second, tirés à vue très injustement par les milieux culturels ; plus que ses actions, ses projets, auxquels il faut donner le temps d’exister avant de les condamner, c’est son statut juridique qui pose problème. Car faire des projets pour les jeunes de milieux défavorisés, avec les meilleurs équipes culturelles, est-ce mal?A-t-on tout essayé? Non, alors, laissons-les tenter l’expérience, communiquer, même à outrance, sur un sujet qui est sans doute l’un des plus beaux du monde, la démocratisation d’actions  autrefois, et encore aujourd’hui,  réservés à une élite.  Pour l’Agence du Louvre à Abu Dabi, le seul fait qu’elle soit en mesure de vendre l’ingénierie de ses  projets et que le talent de ses professionnels est ainsi reconnu est réjouissant. 
9 – Et pendant ce temps là, le Ministre ?
A-t-il de grandes idées ? Veut-il développer son ministère ? On n’entend rien ! Le ministre voyage, Le ministre inaugure, le ministre décore, le ministre assiste,  le ministre prend part…On  ne doute pas qu’il ait de quoi faire.
Mais quels espoirs, quelles nouvelles énergies, quel souffle  apporte-t-il ? Et dans ce tableau tristounet que nous venons de décrire, quelles perspectives de réorganisation, sur quelles projets neufs ?  Ou, a minima, quels encouragements pour l’ensemble des acteurs de la culture qui se bougent, quelles paroles pour reconnaître et encourager l’activité des régions?
 KENAPAK !
Ken prépare ses vacances de Pâques. Il a fait, avec un super magazine, GEO, le tour des musées incontournables du monde. En touriste parfait, il a aussi trouvé quelques perles hôtelières, de quoi se prélasser car, vous n’allez pas me croire, Ken va prendre deux jours de vacances ! A Pâques. Cela lui arrive tous les dix ans, environ, car Monsieur n’aime que son business, ses affaires  et gagner des millions de dollars. Habitude qu’il avait prise avec Barbie, pour nourrir ses poulains, la couvrir de bijoux, remplir sa piscine et  entretenir sa maison de 26 pièces. Et celle de sa mère à L.A.  Mais depuis qu’il a quitté Barbie, tout cet argent…Une petite RGPP (Révision Générale de ses Projets Perso)? Une neuvième voiture ? Non, il irait à Rome, après son week-end musées. Allez les girlies, vous n’allez pas le laisser tout seul : rendez-vous au pied du musée du Vatican  le 6 avril à 10 heures. Et n’oubliez pas, Ken est un petit coeur à prendre!!!
LEGENDES DES PHOTOS
EN HAUT
: INTRAMUROS, International Design magazine, N°147, mars-avril 2010 « Musées, le choix de l’architecture », un bon reportage. Et le premier ou la première qui m’envoie le nom du musée qui est sur la couverture a gagné…devinez quoi? Une photo de Ken ! Avec une dédicace par mail ! Ouiii !!!!
EN BAS : GEO Découverte Hors Série mars 2010   « Les plus beaux musées d’Europe », avec une visite guidée, épatante, ultra documentée, des 100 musées incontournables européens. Hyper bien ce numéro. Bravo à Jean-Luc Marty, très Ken, d’ailleurs, sur la photo du sommaire, le rédacteur en chef et directeur éditorial. 6 ,90€, certes, mais vous zappez deux cantines, et hop ! Le tour est joué, avec 2 kg en moins pour cet été, pas trop bien ?

AUJOURD’HUI VENISE !

Ken et Charlotte

 Venise doit son charme à la transformation permanente de son  paysage,  ou encore aux  nouveaux espaces  qu’elle invente ou qu’elle rénove en permanence, pour faire de la place à ses visiteurs, les touristes. Depuis cinq ans, cette actualité de Venise s’est accélérée, avec une telle maîtrise des stratégies, des projets et de nouveaux  usages des nouvelles technologies, que la Ville est aujourd’hui  un exemple incontournable pour l’excellence du Tourisme Culturel.  
Venise devrait -elle sa survie, ses restaurations permanentes,  ( Palais, canaux, ouvrages d’art…) à la « manne » du Tourisme ? Très certainement. Comment en effet financer tant de beautés artistiques, architecturales, patrimoniales, dans un pays qui en compte autant que le nôtre, en plus, sans une forte politique touristique ? En 1980, il y avait 3 millions de touristes  par an, et en 2009 il y en eût  20 millions ! 20 millions pour environ 60 000 habitants dans le centre-ville, qui doivent donc non seulement faire avec leur présence, mais aussi participer activement, en quelque sorte, à leur accueil … Comment aussi, dit son Maire, Massimo Cacciari,  faire face à une formidable responsabilité, celle de « continuer, dans cette ville, l’héritage de ceux qui n’ont eu de cesse de bousculer toutes les traditions ? ». Byzantine, Renaissante, puis Gothique, Baroque ou Moderne, Venise semble toujours, en effet, avoir inventé  le meilleur, et elle doit continuer.
Pour répondre à ce que son Maire appelle la vocation d’excellence de sa ville, elle doit entretenir tout ce qui vit à fleur d’eau, mais aussi innover,  investir, réfléchir, aujourd’hui, à son avenir.
Venise prolonge donc le passé et montre son actualité, l’art le plus contemporain, en particulier.Voir  et comprendre  l’Histoire de la ville, avec les filtres, les représentations  de notre pensée et de notre regard actuels, est déjà chose difficile et passionnante. « Tomber »  brutalement sur une création, une œuvre, une exposition tout à fait actuelles, voilà  la vraie surprise.  
L’axe contemporain
« Venise doit de devenir une ville laboratoire, attestant d’un équilibre entre mémoire du passé et exigence du présent », est-il écrit sur le site de la Ville.
Voyons donc comment Venise fait face à la complexité de son passé et invente :
1 – Développer le territoire au-delà du centre historique par la rénovation progressive  de nouveaux quartiers, car élargir les zones de visite permet d’en faire bénéficier les habitants mais aussi de  mieux gérer les flux de touristes :
– Rénovation de l’Arsenal, de la Pointe de la Douane, des Zattere, du quartier  Dorsoduro, de celui de Canareggio ou le Lido avec le Palais du Cinéam ( R.Ricciotti)…tous quartiers peu visités il y a seulement 10 ou 15 ans ;
– Rénovation et/ou  construction des canaux, des abords, des rues,  des ponts( cf passerelle de Santiago Calavatra sur le grand Canal en 2005) ;
– Rénovation des sites culturels et des  Palais, comme l’atelier-Palais de Mariano Fortuny ( 1874-1949) dont la réouverture est prévue ce mois-ci, ou l’Atelier de Fabrizio Plessi..
– Rénovation des anciens chantiers navals de l’Ile de la Giudecca (en logements, des lofts incroyablement beaux .) 

2 – Création de Projets contemporains : art et architecture
– Restauration de la Punta della Dogana, pour accueillir la collection de François Pinault,
– Refonte du Palazzo Grassi, 22 ans après sa rénovation par Gae Aulenti ;
On reste éblouis par l’appel systématique  à de  très grands architectes, via des appels d’offre, pour ces créations/rénovations, comme cela avait déjà été le cas avec Carlo Scarpa ( 1906-1978) ou les Magasins de Sels  de Renzo Piano à la Giudeca. Les architectes actuels : Tadao Ando pour la Punta della Dogana, mais aussi Calavatra , Chipperfield ,Piano ou Mario Botta,  et création d’une plaque-tournante pour les projets d’architecture, la Ca’Asi( Architecture Studio)
Nouveaux modèles,  nouvelles méthodes pour redynamiser les arts  et industries de l’ artisanat traditionnel , comme celui de  l’artisanat du verre à Murano, avec des  designers engagés dans Murano du XXI siècle, Andromeda International  avec Gian Luca Vecchi et Michella Vianello, qui ont d’immenses projets depuis 3 ans à partir du savoir-faire. La recherche, le design, les prototypes, la production, tout est réalisé à Murano. Le Klub Rouge de Pékin a ainsi commandé un luminaire de 82m2, 650 sphères écarlates soufflées et façonnées à la min, suspendues sur 4 rangs de 22 cascades lumineuses, soit 8000 leds  en lien avec les éclairages à fibre optique. Beaucoup de « 88 », dans ce luminaire, car le « 8 » porte bonheur en Chine. Architecte du luminaire : Imaad Rahmouni. Andromeda a aussi des bureaux au Royaume-Uni, aux Etats Unis, en Russie et de nouveaux clients dans le monde entier (Moyen Orient et Asie). http://www.dexigner.com/design_news/andromeda-turns-the-light-on-beijing-where-the-klubb-rouge-opens.html 

3 – Maillage de la ville par les technologies numériques
L’été 2007, 10 kilomètres de fibres optiques ont été installées dans le sous-sol de Venise, pour permettre l’accès gratuit à internet à tous, habitants, résidents et touristes. Depuis janvier 2009, chaque nouveau-né reçoit un passeport  ( avec login et mot de passe !)  pour surfer sur la toile,présenté comme une première mondiale  de la citoyenneté numérique. Nous avons souvent évoqué, dans ce blog, Venice Connected, la ville étant devenue aujourd’hui un excellent terrain d’exploitation de pratiquement tous les dispositifs qui correspondent aux nouveaux usages des TIC et de la visite culturelle et touristique.
 – Visiter Venise tranquillement  ? Et pour ceux qui n’aiment pas la foule, Venise reste aussi le lieu idéal, ville où l’on peut encore se perdre, marcher, rêver, vivre dans le silence d’une église ou des palais,  ou prier dans les musées.
Mieux, vous pouvez aujourd’hui programmer directement et payer en ligne un séjour tranquille .Sur Venice Connected, en effet, un calendrier indique (en vert, bleu et rouge) les jours où on prévoit un flux touristique respectivement faible, moyen ou très important. De cette façon le touriste qui programme sa visite à Venise peut  aussi connaître à l’avance le degré de saturation de la ville et éventuellement choisir des périodes plus tranquilles.
Sur le site Web www.veniceconnected.com , réserver en ligne donne droit à des réductions significatives à condition d’effectuer l’achat au moins 7 jours auparavant et peut servir de coupe-fil. Vous pouvez acheter en ligne deux Pass“Culture”: le Museum pass (valable 6 mois) pour une dizaine de sites culturels ainsi que Murano ;  et Burano à partir de l’été 2010) et le Pass Musées de la Place Saint Marc,valable 3 mois, pour le Palais  des Doges et trois musées( Correr,Archéologie nationale, et la Bibliothèque Marciana, offre qui s’élargit en haute saison, de six autres incontournables de Venise ou de ses alentours). 
– Services en ligne  : exemples de services disponibles que l’on peut acheter en ligne sur le site de Venice Connected, http://www.veniceconnected.com/fr
– Les transports en bateau pour Venise et ses îles
– Les transports en bateau de et pour l’aéroport
– Les transports en bus de et pour l’aéroport
– Le péage des cars touristiques dans les zones à circulation limitée
– Le parking au Garage Municipal (Piazzale Roma)
– L’entrée aux 11 Musées de la Ville
– Service de connexion à internet wireless
– D’autres Pass cohabitent avec ceux proposés par Venise Connected pour la culture ;  VeniceCard, solution un peu chère qui couple les transports en commun et la visite culturelle (les principaux musées, les fondations ou les églises de la ville) et sert de coupe-file.. http://www.venise-voyage.org/carte-musees-venise.html. Son petit packaging sympa vous permet aussi de regrouper tous vos papiers pendant votre séjour ;  la Chorus Card regroupe, via une Association,  un somptueux réseau d’églises (un an de validité) http://www.chorusvenezia.org/ e t  la Rolling Venice Card est une  carte de réduction pour les transports pour les 14-29 ans.
– Podcastings de visites à emporter sur votre MP3 ou votre portable, dont la plupart sont gratuits ( Cityzeum, itunes ( Zevisit), Podioguide, Anyresa, Playtour…). 

4 – De nouveaux hôtels, tous des lieux magiques
Complètent une offre déjà grande d’hôtels rénovés ces dix dernières années : 
– Palazzina Grassi, à côté du Palazzo Grassi, par Philippe Starck ( 16 chambres et six suites , boutik –hôtel qui devient, enfin pour qui en a les moyens, the place to be..). http://.www.palazzinagrassi.it
– La maison Uscali, sur le Grand Canal, entre la Fondation Guggenheim et la basilique Santa Maria della Salute, avec seulement trois suites.
– Boutik-hôtel  Ca’Maria –Adele près de la Punta della Dogana, www.camariaadele.it ; IQs, près du musée Querini Stampalia, www.thecharminghouse.com ( 200 à 800 € la suite)
– Palazzo Barbarigo, à côté du Grand  Canal et proche du Rialto, membre des Design Hotels www.palazzobarbarigo.it
– 947 ROOMS ,  4 chambres, www.947.club .com
– Ca’Pisani et son restaurant, la Rivista, au Dorsoduro : www.capisanihotel.it
– Molino Stucky Hilton en face de Saint Marc, sur l’ile de la Giudecca, www.molinostuckyhilton.com
 5 – Restaurants  Comme nous sommes en Italie, les restaurants suivent le pas avec de nouvelles salles, de la cuisine italienne traditionnelle,  ou de  nouveaux programmes, pour la Tradition, comme celui de « Slow  Food »,  ou encore, à l’unisson de la gastronomie internationale, des cuisines inventives. Citons par exemple :  ANTINOO’S, http://sinahotels.com, Avoigarai,http://www.avoigaria.com,  Lineadombra, http://restorantelineadombra.com,  I Figli Delle Stelle, http://www.ifiglidellestelle.it,  le restaurant du Palazzo Grassi, http://www.palazzograssi.it, le Centrale Lounge http://www.centrale-lounge.com , Piazza San Marco.
6 – Boutiques  Quelques boutiques récentes pour faire votre shopping  ou rapporter des souvenirs, comme : Isola Carlo Moretti, http://www.lisola.com, Bioselli Arredamenti, http://www.boseliavenezia.it, Madera, http://www.maderavenezia.it, Mirabilia, http://gigibonvenezia.it ( sur rendez-vous) Venini, http://www.venini.com, Attombri, http://www.attombri.com, au Campo San Maurizio dans le quartier San Marco, comme Venini.
La visite individuelle de Venise,  avec tous ces avantages, est  presque parfaite!
POUR EN SAVOIR PLUS
Venise contemporaine, dossier de Beaux-Arts Magazine, http://www.decitre.fr/livres/Venise-contemporaine.aspx/9782842784324
Architecture :    http://archiguide.free.fr/VL/Ita/venise.htm
   et  http://www.aguideinvenice.com/fr/venice-itineraries-21-L%E2%80%99Architecture-contemporaine-a-Venise-.html; http://www.comune.venezia.it/flex/cm/pages/ServeBLOB.php/L/IT/IDPagina/32862 ; http://www.lemonde.fr/cgibin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1051737
Blogs sur Venise http://www.forray.com/venezia/liens.htm
Ville de Venise :    http://www.comune.venezia.it/flex/cm/pages/ServeBLOB.php/L/IT/IDPagina/1
.
Venise Connected, l’incontournable : http://www.veniceconnected.com/fr
Ideat , n°74, fév.2010. Un excellent dossier sur la Venise d’aujourd’hui et les projets de la Ville, que nous venons de vous résumer. Nous citons souvent cette Revue pour ses bons reportages, et le travail qu’elle réalise pour changer nos regards, revigorer nos imaginaires et nous régaler de vraies idées nouvelles !
Et, pour réviser vos  classiques,  pour le tourisme culturel, l’incontournable Guide Bleu Venise et la Vénétie, Hachette Tourisme . Plus contemporains : My LocalGuide Venezia ; Un Grand Week-End à Venise, Hachette Tourisme. 

Ce billet est dédié à l’une des muses de  la Ville de Venise, Silvia Chemello, qui a cherché et trouvé pour nous  des informations sur la Biennale de Venise pour une étude en cours, et à André-Yves Portnoff qui nous a mises en contact, avec tous mes remerciements. 

KEN à la TEFAF

KEN à la TEFAF,  un petit tour pour le Touriste Parfait à la foire! « The European Fine Art Fair, Maastricht » (TEFAF), la plus grande foire d’art du monde, 12-22 mars 2010, avec 30 000 oeuvres, sur 15 000 M2, ses 263 marchands, des oeuvres qui couvrent l’Antiquité jusqu’à la période actuelle.  Rappellons que le marché de l’art, c’est 42, 8 milliards $ en 2009 ( 31MD €), d’après l’étude dont vous avez les références ci-dessous. La TEFAF est organsée par le MECC (Maastricht Exhibition and Congress Centre), et a lieu au Forum 100, à Maastricht ( Pays Bas). Tous les jours de 11 heures à 19 heures, jusqu’au 21 mars. Entrée 55 €. L’étude de Clare McAndrew, The International Art Market 2007-2009. Trends in the Art Trade during Global Recession (166 p., 15 €) peut être commandée sur le site de la foire, Tefaf.com. Voir la visite de l’expo :  

http://www.tefaf.com/DesktopDefault.aspx?tabid=51 

KEN ET CHARLOTTE (Photo haut du billet), Charlotte  Corday, évidemment! Ken est comme les journalistes, il aime l’odeur du scandale, le sensationnel, et à Orsay, les mois prochains, Môssieur est servi : du sang, de la violence, celle des hommes! Et le Nouvel Orsay est arrivé, avec un grand thème pour monter l’art, plutôt que des expositions pour les seuls spécialistes d’histoire de l’art, merci à son directeur, Guy Cogeval! Et à Robert Badinter, qui en a eu l’idée, à  Jean Clair, qui l’a mise en oeuvre et en scène, aussi bien que sa « Mélancolie » , exposition , il y a quelques années, qui était tout aussi remarquable et avait aussi bien plu. Et pas de critiques, s’il vous plait, du genre  » On fait du spectaculaire pour faire venir les gens ». Irrecevable! On devrait faire du modeste,  du quasi-imperceptible, de l’inintéressant pour 90% de la population? Eh non, ce sujet fait réfléchir, fait parler,  s’adresse à tous les visiteurs, de France et d’ailleurs, brasse mille histoires et montre les périodes classiques, mais aussi plus modernes ou résolument contemporaines de l’art, de la musique ou du cinéma. Alors, ne gâchons pas notre plaisir, cette exposition est réellement  très bien. L’exposition Crime et châtiment envisage une période d’environ deux siècles : de 1791, lorsque Le Peletier de Saint-Fargeau réclame la suppression de la peine de mort, jusqu’au 30 septembre 1981, date du vote de son abolition en France.
16 mars – 27 juin 2010
Possibilité de réserver son billet d’entrée en ligne
A noter aussi
: Visite-conférence, ateliers pour enfants ( Au voleur!), visites en familles, musique, cinéma : toute l’action culturelle est aussi conjuguée sur le thème de Crimes et Châtiments.