La Grande Bretagne choisit la culture !

Ken et son amie Elisabeth au temps de leur jeunesse! Swinging London!

KULTUR IST GREAT BRITAIN! Le ton est donné en Allemagne avec cette campagne pour le tourisme international  de la Grande Bretagne sur Facebook ! La Grande Bretagne serait donc  LA destination culturelle par excellence, car, sur l’affiche,  la Culture EST grande, et que la Culture, C’EST la Grande Bretagne! Comment ont fait nos voisins pour en arriver là? Quels sont les nouveaux contenus de ce partenariat entre tourisme et culture ? Sur quelles études repose cette décision de « stimuler le tourisme culturel » en Angleterre pour la période 2012-2015? Voici , dans cet article, les principales réponses à ces questions, avec une multitude de liens de référence pour en savoir plus !

I- LES PARTENARIATS TOURISME ET CULTURE 2010-2020

 

1) Art Council et Visit England : un partenariat d’avant garde!

– Présentation des deux organismes : Le Arts Council, Conseil des arts, « développe et investit dans les expériences artistiques et culturelles enrichissantes ». La convention de partenariat avec Visit England estime à 1,4 milliard de livres (1,646.17 €) les actions du Art Council sur 4 ans,  somme à ajouter au 0,85 milliard de la Loterie nationale ( 0.9996€). Visit England, agence  officielle  du Tourisme en Angleterre, établit les stratégies et les choix du secteur touristique, qu’elle coordonne. Elle conduit aussi les plans d’actions comme les démarche-qualité, la compétitivité du secteur et développement durable.

VisitEngland et Arts Council England (ACE) ont donc établi en février dernier un plan stratégique « d’avant-garde », selon leurs communiqués de presse, pour que les deux organisations puissent travailler plus étroitement ensemble à partir de 10 priorités . Une Déclaration de partenariat stratégique énonçant ces priorités conjointes au cours des trois prochaines années, a été lancée le 6 février au Forum de la gestion des Destinations touristiques (Voir le Rapport ici , la liste des partenaires ici et le communiqué de presse ici , ainsi qu’un un résumé des avis des partenaires . Alan Davey, Chief Executive de l’ Arts Council England, dit par exemple  “ This partnership with Visit England will allow us to explore new ways, at both local and national levels, in which we can continue to draw potential visitors and audiences to these shores for the benefit of the sector, local communities and critically, to help grow the economy.”

2) une plus grande collaboration au niveau national et local, en assurant le financement des deux secteurs :  les premières actions du partenariat (£ 3M) porteront sur le renforcement des capacités des partenaires à travailler conjointement . Puis une collaboration portera sur l’analyse des comportements des visiteurs ; une autre, prise en charge par le Art Council, sur un audit des potentialités de territoires ayant des atouts culturels pour une « mise en tourisme. L’apport des contenus culturels en ligne sera développé pour les destinations ; des bonnes pratiques seront recensées pour qu’elles profitent à d’autres territoires ; des séances d’information nationale et locales seront organisées sur le tourisme culturel et ses apports. Le Fonds de croissance régionale développera, en parallèle,  des volets sur la thématique « Culture » pour les destinations.

3) Enfin un « plan d’action des compétences » précise les formations attendues pour les deux secteurs Culture et Tourisme (Accueil des visiteurs ; contenus en ligne, modes de visite, etc..).

4) D’autres partenariats du Arts Council England sont aussi remarquables, comme celui avec le réseau des canaux anglais pour l’art contemporain (Théâtre, musique, danse performances…). Le National Trust a aussi décidé d’ une nouvelle collaboration avec  l’Arts Council England pour permettre aux deux organisations de « travailler ensemble » aux projets d’art contemporain de la Commission des forêts anglaises qui publie la convention de partenariat sur son site Internet.

II- ENGLISH HERITAGE ET LES ETUDES STRATEGIQUESEnglish Heritage conseille le gouvernement pour la protection et la diffusion du patrimoine et vient d’élaborer , pour cause de changement massif social, environnemental, économique et technologique une nouveau Plan national de protection du patrimoine (NHPP) pour 2013 à 2015. • English Heritage est une sorte de mix entre nos ministères de la culture et notre centre des monuments nationaux. Mais il exerce, contrairement à ces ces deux insitutions, une veille technologique et d’observation ainsi qu’un puissant rôle de diffusion de ses études et des  bonnes pratiques recensées. EH produit en effet de très nombreuses études, diffusées gratuitement en ligne (Cf.Ci-dessous le détail). Ce rôle de conseil très actif et prospectif nous fait défaut. Les chiffres de l’activité d’English Heritage, pour vous donner une idée de ce qu’il conseille, encourage ou développe : EH c’est : plus de 400 sites ouverts au public; plus de 445.000 visites éducatives gratuites par an, 10 millions de photographies, plans et relevés accessibles au public ; 24 millions de livres sterling attribués en subventions chaque année et 17.000 actions de conseil auprès de ses 750.000 membres membres à chaque année

1- LA VALEUR SOCIALE ET ECONOMIQUE ÉCONOMIQUE DU PATRIMOINE : English Heritage a entrepris un certain nombre de projets pour explorer  la valeur économique du patrimoine, partout appelé « environnement historique », dans le texte, et  qui contient notre définition large du patrimoine, en France (Matériel et immatériel ;villes historiques, simples objets ou châteaux et leurs jardins..).Voir l’étude 2005 ici. Toutes les études sont conçues pour être bénéfiques à tous les opérateurs. Elles sont gratuites et en ligne. En voici quelques -unes, que nous avons lues et qui sont réellement très intéressantes!

Une étude sur le « partage » et les formes du partage et de la création de liens produits par le patrimoine mais aussi par le sport ;  Une étude, très inédite, sur les rapport qu’entretiennent les adolescents avec le patrimoine. Une étude d’évaluation d’un programmeTownscape heritage Initiative, qui couvre et suit l’évolution de 17 villes en Angleterre, Ecosse, Pays de Galles et l’Irlande du Nord depuis 1998. Les résultats concernent des modifications apportées à la qualité du paysage urbain, à la perception des populations locales à travers une enquête auprès des ménages, ainsi qu’aux des impacts économiques liés aux nouveaux investissements réalisés ou à la de la réutilisation de sites à des fins culturelles. Une étude sur l’évaluation de la valeur économique du patrimoine (2010) et sur son impact – Les Comptes du Patrimoine sont aussi accessibles et leur analyse est également très intéressante. – Une étude de l’impact économique de la régénération du patrimoine et une étude sur l’Impact des visiteurs des sites attractifs touristiques et historiques.

III- LES PRINCIPALES CONCLUSIONS DE CES ETUDES :Le patrimoine est un facteur-clé pour le tourisme d’affaires au Royaume-Uni, avec plus de la moitié des visites effectuées par des touristes.Les chiffres de HLF, Heritage Lottery Fund , montrent qu’il s’agit d’une valeur de 7,4 milliards de livres/an pour les retombées directes vers l’économie britannique et de 195.000 emplois, dont la moitié sont créés « hors des sites culturels », dans l’économie locale Le patrimoine peut aider l’économie britannique à faire face à la récession et à croître plus rapidement.1 £ de l’investissement dans l’environnement historique génère £ 1,6 de l’activité économique supplémentaire sur une période de dix ans ;L’investissement dans l’environnement historique attire les entreprises , une entreprise sur quatre affirme que le patrimoine est un facteur important dans le choix de son installation, à égalité avec un accès facile au réseau de transports. Investir dans le patrimoine apporte davantage de visiteurs dans les zones locales et les incite à dépenser plus , les visiteurs (environ une personne sur cinq) de sites patrimoniaux rénovés y reviennent plus fréquemment qu’auparavant, et une entreprise locale sur quatre voit le nombre de ses clients augmenter. Le Patrimoine génère de la richesse locale : la moitié de tous les emplois créés par les sites patrimoniaux le sont dans les entreprises locale, comme dit plus haut.

IV- LE SITE OFFICIEL DU TOURISME ANGLAIS, Visit England : La campagne de promotion Culture is Great Britain est sans doute le résultat, au niveau national, de l’ensemble de ces décisions. Mais on peut aussi analyser rapidement le site de tourisme officiel : il semble focaliser l’offre sur la culture et les évènements culturels, comme le fait le site de Londres depuis bien longtemps.


– MON COMMENTAIRE 1) Où séjourner? Le classement est simple : on vous propose des visites par saisons, par type d’hébergement en y ajoutant une seule activité celle « Les lieux historiques à visiter ». 2) Si vous savez déjà où aller, entrez dans « Destinations » ; 3) Si vous n’avez aucune envie spéciale, par un « Inspirez-moi !» 4) Pour votre séjour, les hébergements sont classés, vous évitant l’accumulation des données qui ne feraient que vous embarrasser. Des Top 10 vous présentent les meilleurs hébergements dans leur catégorie. Mais vous sont également proposés un top ten des festivals , les dix meilleures villes pour l’art et la Culture ou encore les 10 meilleures villes historiques. Donc Dix seulement, pour ne pas TOUT vous proposer, histoire de vous mettre dans l’embarras avant même d’avoir décidé de votre destination et de votre séjour!

Campagne pour l'Australie

PRATICO-PRATIQUE : – Toutes les statistiques du Tourisme et de la fréquentation des sites culturels en Grande Bretagne, ici – Un site très pratique aussi, celui des festivals de musique de la grande Bretagne: à la fois calendrier et un agenda, les programmes de chaque festival et une réservation en ligne, avec blog et outils de partage.En France, inutile de chercher aussi innovant au niveau officiel,  cela n’existe pas. Rien au ministère de la culture, et celui du tourisme est très en retard sur la façon de comprendre les relations culture et tourisme aujourd’hui. On n’ose citer la convention Culture/tourisme, tellement elle est peu financée.  Mais les ouvrages de Claude Origet du Cluzeau, ceux de Xavier Greffe ou encore les articles de  Newsletter de Sébastien Chantelot, Charles Ambrosino ou Raphaële Bidault-Waddington et leurs amis, sur  Metropolitiques,  ou encore les études somptueuses du  FORUM d’Avignon : tout cela est juste, précis et a rejoint la recherche,  la réflexion et meilleures  stratégies internationales sur le Tourisme culturel. Et puis les élus ont pris leur envol, comme en témoigne ce petit blog : allez voir des expériences concrètes à Lyon, à Nantes, en Seine-Saint-Denis ou encore à Lille, à Mougins et La Baule ou encore, selon ce que vous cherchez, dans une bonne centaine de villes ou leurs groupements intercommunaux et vous y trouverez des merveilles!

– POUR EN SAVOIR PLUS

! 1) Le Rapport incontournable de Mai 2013 : « The contribution of the arts and culture to the national economy« – An analysis of the macroeconomic contribution of the arts and culture and of some of their indirect contributions through spillover effects felt in the wider economy- (Report for Arts Council England and the National Museums Directors’ CouncilCentre for Economics and Business Research ) . Le document est en ligne et en accès libre, ici !

2) On lira aussi les articles et le débat organisé par The  Guardian, Culture Professionals Network, auquel vous pouvez vous abonner en toute sécurité, ici . Vous y retrouver l’article d ‘ Helen Palmer sur le sujet, Why cultural tourism is not a quick fix, ainsi qu’un autre article, très intéressant, sur les festivals, ici. . L’article de Sejul Malde : Museums connecting cultural tourists: more substance over style, please !

KEN THE PERFECT TOURIST! La Culture était bien pratique ! pensait Ken en garant sa Lamborghini devant la Tate Modern, à Londres. D’une part de nombreux lieux culturels redoublaient d’efforts pour louer leurs espaces depuis ces trois dernières années, d’autre part les contre-parties qu’il demandait pour mécéner  leurs évènements  étaient toutes réalisées à merveille par les jeunes médiatrices des musées de Londres ou de Los Angeles. « Rencontrer des artistes, des réalisateurs de cinéma, des chanteurs d’opéra, dîner avec des scientifiques du patrimoine !», voilà, selon ses souhaits, ce qui l’attendait, ce soir : une promesse de bonheur ! Et puis cela lui faisait faire une petite pause, loin de ses voyages incessants, de ses Affaires, des palaces et des jets privés qui changeaient chaque soir….Barbie, son ex, était aussi aux anges, avec ses voisins artistes et conservateurs, bien que, comme elle le fit remarquer à Ken en masquant sa bouche de sa main pour ne pas être entendue  « Ils sont comme toi, ils ne parlent que d’argent ! ».

Tous au 9-3!

Ken aux Design Days du 93!

Alerte décentralisation, pour commencer ce billet ! On se chamaille fort, en ce moment, en France, entre sénateurs et ministres pour savoir s’il faut supprimer, conserver ou renforcer l’échelon départemental comme chef de file du tourisme…Comme si nous n’avions que cela à faire… Et au lieu, bien entendu,  de nous atteler à une salutaire répartition des compétences.(Je rassure de suite les jacobins : comme il faut au moins trois ans pour réaliser une décentralisation digne de ce nom, elle ne verra encore pas le jour sous cette mandature.   Tant mieux pour vous, chers centralisateurs,  mais je trouve cela horrible, personnellement). Revenons au Département : si d’aventure ils disparaissaient de la carte décisionnelle du tourisme, il faudrait à tout prix  sauver le 93, la Seine-Saint-Denis, qui a l’une des meilleures stratégie touristique et culturelle de France! Voici pourquoi, s’il n’en restait qu’un, ce serait ce lui-là!

I- DU VRAI TOURISME…

Le nouveau Musée de l'Air et de l'Espace du Bourget est arrivé!Visitez-le!

L’EXPERIENCE DE LA SEINE-SAINT-DENIS (1) a commencé par le vrai tourisme, qui a sur son territoire de nombreux atouts :   un parc hôtelier très important, qui se développe du fait du haut prix du foncier à Paris; la plateforme aéroportuaire Charles de Gaulle, qui  génère beaucoup de travail en lien avec le tourisme. Le tourisme d’affaire s’appuie sur deux grands parcs d’exposition (Le Bourget et Paris Nord Villepinte) et de grands sites culturels : la Basilique de Saint-Denis, première cathédrale gothique française;  le Stade de France (2 millions de spectateurs et 100 000 visiteurs) ;  le Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget, entièrement rénové et qui ré-ouvre ces jours-ci; les Puces de Saint-Ouen ; le parc de la Villette, la Cité des Sciences et la Géode. Les croisières et les randonnées au bord de l’eau connaissent aussi un grand succès depuis qu’elles sont bien organisées, en particulier pour relier de façon très agréable le Département à Paris. Rappelons enfin que le « défaut principal » de ce  territoire,  pour le tourisme culturel, est le voisinage de Paris qui aspire les touristes comme première ville-destination mondiale, ou encore celui de Disneyland à Marne La Vallée, première destination de « loisirs » des touristes étrangers..

II- …AU TOURISME VRAI !

Le CDT Seine Saint-Denis a jugé avec raison que ces très gros sites touristiques ne reflétaient pas à eux seuls la réalité de ce territoire. « Finalement on s’est rendu compte, en travaillant sur des choses un peu clinquantes à l’international, que l’on avait  aussi des choses beaucoup plus petites mais méritant d’être valorisées qui traduisent aussi ce qu’est la Seine Saint-Denis ». La Seine Saint-Denis, pour ceux qui ne la connaissent pas, est un territoire très particulier, métissé, avec une vraie et forte tradition et culture du travail et de savoir-faire assez exceptionnels. C’est aussi un territoire populaire, jeune, dynamique, créatif, où il y a beaucoup de passion, en partie parce que c’est un territoire tellement stigmatisé que les habitants finalement sont très impliqués dans des associations ; ils veulent combattre tous les clichés du territoire. Dans ce contexte, le CDT a travaillé au développement de visites et de programmes très originaux, élaborés par « ceux qui y travaillent, ceux qui créent et ceux qui vivent sur le territoire ». Nous en présentons deux : les visites d’entreprises et les balades-parcours.A vous de prolonger la visite sur le site du CDT, ICI !

Visite à l'Opéra de Paris "Les mystères du Palais Garnier"(CDT 93)

 

1) Les visites d’entreprises «Promouvoir le territoire de la Seine Saint-Denis ne passe pas seulement par la simple valorisation du patrimoine industriel, mais aussi par la valorisation des savoir-faire des entreprises qui s’y trouvent. L’objectif n’est donc pas de proposer une forme de tourisme industriel avec des visites classiques d’usines, mais de montrer que le territoire a plein de savoir-faire qu’il souhaite faire partager aux visiteurs.  Cette initiative prend le contre-pied de tous les professionnels du tourisme de découverte économique. En effet, lancé dans les années 2000, ce type de tourisme avait permis la mise en place d’un charte entre le Ministère du Tourisme et l’Association des Chambres de Commerce et de l’Industrie. Celle-ci avait dégagé plus de 150 critères à mettre en oeuvre pour développer la visite d’entreprise (Espace de vente à la fin de la visite, toilettes séparés hommes-femmes…). Ces critères ont été perçus par les entreprises comme contraignants, ce qui entraîne qu’aucune ville n’a réussi à fédérer les acteurs économiques autour de ce concept. » . La démarche du CDT 93 veut présenter le travail des entreprises tel qu’il est au coeur des ateliers, sans mise en scène, avec pour intérêt de voir la réalité du travail. Les seuls critères retenus sont la volonté des entreprises à participer à ce projet et le fait que ce soit un membre de leur personnel qui fasse la visite. Cela dans le but de retrouver dans cette démarche touristique l’aspect « participatif ».(Hélène Sallet-Lavorel, (1).

2) Les balades urbaines: en 2006, le CDT Seine-Saint-Denis Tourisme et ses nombreux partenaires (villes de la Seine-Saint-Denis, les offices de tourisme et de nombreuses associations…) se sont regroupés pour proposer un programme varié de balades urbaines, Douce Banlieue, dont  le principe est simple : quatre fois par an,  un programme de 150 balades et de visites est proposé pour découvrir un quartier à travers son histoire, ses commerces, son architecture et la vie de ses habitants.

Profession Caviste, une visite du CDT 93

 

3) Les huit objectifs – Rassembler les différentes offres proposées par divers acteurs locaux (Offices de tourisme, associations, communes….) – Mutualiser les moyens de promotion et communication. – Construire de réels produits touristiques basés sur le patrimoine architectural, industriel et « humain » du département. – Proposer une offre de visites alternative à celle des grands sites touristiques. – Valoriser aux yeux des visiteurs extérieurs ce territoire surprenant et contrasté. – Revaloriser, à travers le regard touristique, l’image que les habitants ont de leur propre environnement. – Partager des expériences. – Essayer d’impliquer les habitants dans le développement touristique.

III- L’ORGANISATION du tourisme participatif: le qui fait quoi ?

A priori, tourisme et Seine-Saint-Denis sont deux mots qui paraissent ne pas se marier. Pour raconter son histoire, pendant longtemps comme pour tous les territoires de banlieue, la Seine-Saint-Denis ne se sentait pas concernée par le tourisme. L’élément déclencheur fut la coupe du monde de football en 1998 (Création du CDT93 en 1997 ; projets d’accueil, de promotion et de visites).Le choix et l’organisation des acitivtés touristiques et culturelles revient au CDT, mais la volonté de faire participer les habitants et les entreprises implique un va-et-vient organisationnel qui peut prendre cette forme, par exemple pour le cas des visites d’entreprises :

Visite des halles- Le Coq de la Maison Blanche

 

a) Les entreprises : ce sont les entreprises qui fixent les dates, la durée, la fréquence ainsi que la taille des groupes, de la visite (de 3 à 50 personnes). Exemple : un  restaurateur étoilé, basé à St-Ouen,  qui propose aux visiteurs de l’accompagner au marché de Rungis, de voir comment il travaille et de manger au 1er service avec les serveurs. Cette visite est limitée à 4 personnes.L’intérêt des entreprises pour participer est double : 1) Mettre en avant  leur savoir-faire et valoriser les salariés auprès des visiteurs français et étrangers ; 2)- Montrer au voisinage et aux habitants que l’entreprise est ouverte pour les recevoir, afin qu’ils voient comment s’effectue le travail de l’intérieur. b) Le CDT s’occupe de l’organisation, de la gestion des inscriptions et de la promotion. Cette initiative connaît un relatif succès avec 500 visites par an et la participation de plus de 100 entreprises. Le CDT couvre l’ensemble des secteurs d’activités (industriel, art/patrimoine, agro-alimentaire, transport/logistique, industrie graphique, cinéma et audiovisuel,…).

Cet été au Canal? Festival de l'Ourcq

 

CONCLUSION : selon Hélène Sallet Lavorel, « Ce tourisme participatif est une niche et est loin d’égaler la grande masse du tourisme. Cependant il reste indispensable parce que la demande en authenticité est en perpétuelle augmentation et ensuite parce que cette offre est intéressante et complémentaire aux formes classiques du tourisme. Elle apporte une forme de réponse aux grands enjeux de destination comme la France. Enfin,  consolider le lien entre habitant et touriste rentre dans la ligne logique de développement du tourisme et permet non seulement de réconcilier touristes et habitant, mais aussi cela permet aux habitants de se forger une identité, de trouver des repères. Lorsque ces objectifs sont atteints, «  le développement du tourisme apporte aux habitants une forme de fierté, un sentiment de reconnaissance (tourisme-identité-fierté). Le tourisme participatif remet donc à l’ordre du jour certaines valeurs et permet de dépasser la dimension économique pour y ajouter la dimension humaine, de rencontre et d’ouverture ».

(1)Nos Références pour  cet article : Conférence du 21 mars 2012 par Hélène Sallet-Lavorel, directrice adjointe du Comité Départemental du Tourisme de la Seine-Saint-Denis et future directrice du Comité Départemental du Tourisme du Val de Marne ; avec une formation d’urbaniste, Hélène Sallet-lavorel a  travaillé à l’IAURIF, institut d’urbanisme et d’aménagement de l’Ile-de-France. En décembre 2003, l’IAURIF avait  réalisé une étude sur « la notion de rencontre » dans la définition du tourisme participatif pour illustrer les deux dimensions de la rencontre : le tourisme qui participe à la vie des populations locales et les habitants qui participent à la fonction touristique. On lira aussi avec profit la création des pôles touristiques car  Hélène Sallet Lavorel, a participé,  pour chacun des départements franciliens, à l’identification des potentiels de développement touristique et aux propositions stratégiques. Ainsi est née une nouvelle forme de tourisme «  Le tourisme participatif en banlieue ».

TOURISME PARTICIPATIF, TOURISME URBAINOn regardera  aussi  la dernière conférence de Greg Richards (février 2013) ICI et sa conclusion « La conclusion la plus importante de la conférence est qu’il y a un besoin croissant d’impliquer toutes les parties prenantes dans le développement des villes. Non seulement les entreprises et les pouvoirs publics, mais aussi les résidents locaux, les «switchers» qui relient les différents réseaux locaux et mondiaux, et les visiteurs de la ville jouent tous un rôle dans le développement urbain. Faire le lien entre ces groupes est important, et c’est pourquoi des villes comme Barcelone font maintenant allusion aux visiteurs comme des «citoyens temporaires», des gens qui partagent dans la production et la consommation culturelles de la ville. »

et  Le site Art Idea,  dédié aux solutions créatives et artistiques pour le développement urbain et régional ART- Idea est un réseau mondial de partage, de recherche et de conseils très opérationnels pour le tourisme participatif via la Culture. Quelles sont les idées les plus novatrices et intéressantes dans les régions et les villes aujourd’hui? Qui sont les opérateurs de la politique et du milieu culturel qui peuvent changer nos vies localement et globalement? Comment pouvons-nous prendre de l’élan? Des solutions à voir ici

KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken ne savait plus où donner de la tête, lorsqu’il faisait un petit saut en France :  fallait-il voir Hélène, près de Paris, ou Sylvie Hu, qui l’avait invité au streap-tease de Nantes, encore une très bonne idée de cette ville miraculeuse… Les deux, décida-t-il entre deux rendez-vous d’affaire et trois aller-retour Los Angeles-Dubai, puis L.A-Hong-Kong et enfin LA- Sydney avec son ex, Barbie Chérie.Que voulez-vous, entre ses Affaires, ses nuits en palaces et le flot de retombées économiques qu’il générait au passage, la course était rude…


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Vous serez servis à domicile! Extrait de la Newsletter du 6 juin 2013:


 

Tunisie, Le Temps du Tourisme Culturel?

 

 

Hier  matin Le Temps, célèbre journal de Tunis, a publié l’interview que Kamel Bouaouina m’avait adressée vendredi. La voici! Avec en conclusion plusieurs articles du journal sur La Tunisie qui  n’a pas retrouvé la fréquentation d’ avant la Révolution. Tourisme balnéaire, tourisme de masse, investisseurs/financeurs  ou stratégie nationale : peut-être, disent les journalistes du Temps ainsi que  la communication vers les clients perdus de la Tunisie (l’Europe),  que la nouvelle Tunisie pourrait renouveler son tourisme  en faisant  découvrir, en plus de ses somptueuses côtes,  son pays tout entier et sa liberté retrouvée? Pour nous, modestement, un seul conseil : 3000 ans de culture,  dans un pays libre, ça vaut le coup!

 

– Le Temps : Pensez-vous que le tourisme culturel soit un excellent levier de développement régional et de création d’emplois?

Evelyne Lehalle : Oui, dans la mesure ou le tourisme culturel peut être pratiqué sur l’ensemble d’un territoire, par les« fans de culture » dont ce sera la seule activité, mais aussi par l’ensemble des touristes, en complément d’autres activités comme celles du tourisme balnéaire ou rural, de randonnée de tourisme sportif ou d’affaires, etc…La valorisation des sites culturels est source de retombées économiques très importantes.En 2010 le seul Patrimoine, en France, a généré 15 milliards de retombées économiques sur le territoire, d’après les études du ministère de la Culture. Car le tourisme culturel y fut pratiqué par 36% des touristes et 10% des excursionnistes qui ont visité notre pays. […]L’emploi touristique est estimé à 250 millions de personnes, soit 6 à 7% de l’emploi dans le monde, travaillant directement dans le secteur du tourisme, ou dans des activités proches ou nécessaires au développement touristique. A l’inverse du faible niveau de qualification initial nécessaire dans certaines branches du tourisme ( faiblesse qui favorise cependant l’insertion des jeunes et constitue une véritable porte d’entrée vers une qualification et une progression professionnelle), les emplois spécifiques du Tourisme culturel sont souvent de bon ou de haut niveau (Musées, Monuments, Gestionnaires, Conférenciers, accompagnateurs de voyage ou acteurs du monde numérique aujourd’hui).

– Tourisme et Culture sont-ils de bons alliés?

Leurs rôles sont complémentaires : la Culture propose et valorise l’offre culturelle, le Tourisme informe, accueille, loge et transporte les visiteurs! Il est vrai que la Culture a toujours des difficultés à répondre aux « demandes » des visiteurs, qui forment pour elle un « public le plus large possible »indifférencié. Mais le Tourisme pallie cette relative indifférence grâce au marketing, et sait cibler, pour telle ou telle catégorie de clientèles, une offre qui correspondra le mieux à son profil. L’opposition du secteur marchand du tourisme / secteur désintéressé de la culture, tend à diminuer : les élus demandent aujourd’hui aux sites culturels de s’appuyer sur les compétences du tourisme pour améliorer la fréquentation.

– Qu’est ce qui a motivé les professionnels à proposer ce type de tourisme ?La demande! Le tourisme culturel est l’une des premières formes de tourisme, au XVIIIéme et au XXème siècles, réservée à une élite aristocratique d’anglais, d’allemands et de français qui faisaient le Grand Tour pour s’instruire et établir un soft power diplomatique. L’industrie touristique, dès lors que les infrastructures l’ont permis, devait aussi« proposer des activités » et a profité des grands sites du patrimoine, des pèlerinages ou des événements commémoratifs. Le tourisme de masse, vers 1960,  a généralisé le tourisme « culturel » comme approche d’un pays, de son histoire, de son art de vivre. Cette forme de tourisme lui permet aussi de « désaisonnaliser » son activité, car le tourisme culturel est pérenne et peut être pratiqué tout au long de l’année.

– Quelle est la clientèle cible de ce tourisme?Une clientèle plus éduquée que la moyenne, aux diplômes plus élevés que la moyenne, aux revenus supérieurs à ceux de la moyenne : tel est le portrait des assidus de culture. Comme ils ne sont pas très nombreux (5% des touristes européens) l’effort de démocratisation a porté ses fruits : la Culture est aussi le passe-temps favori des Jeunes ( musique ; expérience du voyage par des découvertes d’autres pays ; rencontres festives ou « entre jeunes »partageant des goûts communs. Les comités d’entreprises, en Europe, mais aussi les personnes âgées, le tourisme social sont très avides de séjours culturels, qu’ils achètent sur catalogues. Enfin aujourd’hui on associe plusieurs produits : Shopping et Culture ; Tourisme de Nature et de Culture , afin de créer une destination. Les courts-séjours sont une tendance forte, dont « Le jeune couple aux revenus élevés » ou les« Familles en week-end » sont la cible, et le Tourisme culturel n’y échappe pas !

Peut-on parler d’un « nouveau touriste»? Oui, car trois mutations ont profondément changé la donne, qui impactent fortement les stratégies touristiques:

1-Celle de nouvelles clientèles, par exemple les visiteurs des 27 pays émergents, dont les BRIC Brésil, Russie, Inde et Chine. Les classes moyennes de ces pays croissent chaque année de façon vertigineuse, et elles prennent le relais de clientèles européennes vieillissantes.2-Ensuite les comportements des touristes ont profondément changé : plus experts, plus exigeants ils attendent une personnalisation de l’offre, se détournent du tourisme de masse, partent plus souvent et moins longtemps. Très sensibles au développement durable, ils sont le moteur de croissance du Tourisme écologiquement correct, voire éthiquement correct.3-Enfin les nouvelles technologies ont bouleversé les habitudes : la décision se prend sur Internet (Information ; comparaison ; avis des voyageurs…), les réservations sur les smartphones et le e-commerce remplacent peu à peu les sites traditionnels (agences, offices de tourisme), et les métiers (T.O, agent de voyage…) doivent en tenir compte. Le Touriste, en mobilité, interconnecté en permanence, profite à plein de ces nouveaux usages avant, pendant et après son séjour.

– Peut-on évaluer le marché potentiel du tourisme culturel en Tunisie ?Bien sûr! Une carte de la Tunisie Culturelle et « touristiquement » aménagée suffit à évaluer le potentiel, qui est énorme, avec toutes les infrastructures existantes, les sites culturels existants – dont bon nombre peuvent être revalorisés- ainsi que la qualification professionnelle en font l’un des pays du monde les plus attractifs! La Tunisie pourrait passer, si ses stratégies touristiques en décidaient, d’un tourisme de masse à un tourisme à haute valeur ajoutée comme celui du tourisme culturel.

– Carte du Dossier réalisé par MAG Eco-15 mars 2012. « Tourisme culturel, mythe ou réalité? Ce dossier comprenait d’excellents articles et propositions! Un état des lieux et de quoi réaliser un très bon projet pour renouveler l’offre de tourisme culturel. Tout y est, du Patrimoine à l’Artisanat, des acteurs aux tâches à réaliser; des réformes à faire aux évaluations des institutions actuelles en charge de la valorisation. Il ne manque qu’un calendrier pour mettre en oeuvre des projets très concrètement. Et pour établir  un agenda des choix et des priorités à définir en fonction des moyens disponibles et à créer. Hélas, alors que les pouvoirs tunisiens disposent donc de ce programme, de toutes les compétences, en Tunisie, des résultats de nombreuses études récentes, Le Journal Le Temps s’interroge :  le Tourisme tunisien (Gouvernement, plusieurs ministres qui se sont succédé pour le  tourisme, ONTT, etc…) dit très régulièrement  qu’il va revoir sa copie – tourisme culturel et tourisme durable-,  promouvoir l’offre de l’intérieur du pays,  faire un calendrier. Mais ce dossier avance-t-il réellement?

– Quels sont les problèmes qui entravent ce secteur?La conjoncture (économique, politique) est difficile pour un secteur, le Tourisme, qui a besoin de stabilité, de sécurité, d’investissements permanents. Le poids institutionnel est aussi un frein à l’innovation, car il est difficile de faire son deuil de recettes qui ont si bien réussi, même si aujourd’hui elles ne correspondent plus à la demande des visiteurs, très diversifiée. Enfin, pour les pays« pionniers » du tourisme et qui en ont tiré leur ressource principale, la lenteur des décisions est aussi un frein, dans la mesure où la concurrence est devenue féroce : les pays émergents sont aussi en train de mettre en place leur propre tourisme intérieur!

– Est-ce un produit bien commercialisé ?Par son antériorité sur la plupart des activités du tourisme, par la compétence des professionnels qui se sont aguerris sur le thème, le tourisme culturel n’a aucun problème de commercialisation. En France mais aussi à Londres, en Corée, en Allemagne, en Espagne ou au Maroc, plus de 70% des touristes étrangers interrogés ont déclaré avoir été séduits par l’image culturelle de ces pays et leur art de vivre ! Par contre l’évolution de la commercialisation numérique (e-commerce en ligne, du catalogue au paiement..) est la condition du succès!

– Pour sauver la destination Tunisie, peut-on recommander aux professionnels tunisiens de penser à des projets de tourisme culturel ?Je pense que les professionnels seraient intéressés par cette forme de tourisme moins agressive que d’autres et qui permet aux habitants d’en devenir des ambassadeurs actifs. Je crois beaucoup à l’utilisation de compétences locales, et la ressource en Tunisie est inépuisable, tandis que la Grande et longue histoire de la Tunisie pourrait être mise en tourisme, au-delà des seuls sites antiques qui ne représentent pas toute la grande diversité de l’Histoire et des paysages de la Tunisie. Certes il faut établir une stratégie, faire des choix, prioriser les objectifs pour : valoriser les sites existants, poursuivre l’amélioration des grands sites (Unesco), rouvrir des sites culturels fermés, développer un événementiel de qualité ; tout cela, les professionnels tunisiens savent le faire !

D’autres pistes existent, comme un tourisme très haut de gamme qui reste à inventer, mais dont les prémices sont bel et bien là (CF.le Dar HI de Nefta !).Ou encore initier, pour les jeunes touristes, le Tourisme créatif, qui, avec un artisanat de grande qualité ou des pratiques culturelles (Photos, peinture, film, musique, etc…) permet aux touristes, pendant leur séjour, de ne plus « bronzer idiots » ! A la fois visite, séjour, activité et rencontre avec les artisans ou artistes locaux, cette toute nouvelle forme de tourisme participatif, née en Angleterre, aux USA et en Espagne voici 10 ans, serait aussi très adaptée à la Tunisie, car elle donne du sens au séjour. Tourisme de niche ? vont dire les gros opérateurs de l’industrie touristique côtière…Certes, mais une dizaine de niche explorées sur le territoire chaque année, cela ne finirait-il pas par faire « masse » ?

POUR EN SAVOIR PLUS…
– Kamel BOUAOUINA, le journaliste qui a réalisé l’interview pour Le Temps , est un très fin connaisseur du tourisme, et tout particulièrement du tourisme en Tunisie. Il rédige donc une veille excellente sur ce journal, à voir ICI. Kamel a aussi ouvert le dossier du tourisme culturel! Nous conseillons aux amateurs du sujet de lire son article, ici .Et un grand merci à Kamel qui donne ainsi l’occasion à tous de repenser le tourisme!

Un petit tour sur Le temps vous donnera aussi le pouls de la Tunisie culturelle : y verra-t-on le film La vie d’Adèle, récompensé à Cannes le 26 mai par la Palme d’or? (Notre photo : le réalisateur, franco-tunisien,  Abdellatif Kéchiche, entouré de  Léa Seydoux et d’Adèle Exarchopoulos, actrices du film). Lire aussi  l’article de Samia HARRAR, ici .La chronique de Youssef Seddik évoque  le parcours du réalisateur, ICI .
Lien de l’interview sur  le Journal Le Temps , ICI.

Et lire ou relire l’article que nous avions rédigé dans ce petit blog à notre retour de Tunisie, le 25 avril 2012 et qui détaille plus amplement l’offre culturelle actuelle. C’est ICI:

Et pour terminer, souriez à  lacampagne de communication de la Tunisie pour un nouveau Tourisme! Et merci à Cri-Cri d’Amour (AF) pour l’envoi! Il est vrai que cette campagne cible des visiteurs français « qui ont de l’humour », un peu ou très branchés, aimant la Tunisie et ayant applaudi à la Révolution tunisienne.Personnaliser les messages est devenu incontournable!

Prêts pour la Tunisie? Partez!!!Et merci à Cri-Cri d’Amour pour l’envoi! Il est vrai que cette campagne cible des visiteurs français « qui ont de l’humour », un peu ou très branchés, aimant la Tunisie et ayant applaudi, soutenu la Révolution tunisienne.

KEN LE TOURISTE PARFAIT devait maintenir son rang : voyager sans cesse autour du monde en jet privé, dormir dans des palaces somptueux, et surtout…Surtout dépenser sans compter entre deux rendez-vous d’Affaires, histoire d’arroser la proximité, partout où il passait, de somptueuses retombées économiques! Il saisit son iPhone et appela son ex, Barbie : Un petit week-end à Nefta, au Dar-Hi, ça te dirait? Yes! Avait répondu Barbie Chérie, ravie! Du coup, il devait réviser son Dossier Culture de Mag Eco…Sans attendre, sans tergiverser!