OBJECTIF PARTICIPATION DES VISITEURS !

Ken et sa nouvelle Bugatti (Voir la légende infra)Nous avons pris comme exemple, pour ce thème de la “participation” d’autres acteurs que les professionnels,  les actions conduites par le  très célèbre et très sérieux V§A de Londres, Le Victoria and Albert Museum. Mais les exemples que nous proposons sont aussi valables pour la France,ou  pour un petit monument, un circuit ou un musée, ou encore pour renouveler les évènements qui rythment l’année, fêtes traditionnelles comprises.
Présentation du V§A :
Le V§A  regroupe en fait trois musées londoniens : celui des arts décoratifs, (Kensington), celui de l’Enfance, www.museumofchildhood.org.uk  qui se trouve à Cambridge Heath Road et celui de l’histoire du Théâtre et des Performances (Theatre Museum, à Covent Garden, Londres) pour lequel de nouvelles salles dans le musée de Kensington ont été ouvertes depuis 2009.
Le V&A est le plus grand musée d’art et de design du monde, avec des collections de plus de 3 000 ans objets provenant de toutes les  cultures du monde , y compris des céramiques, du mobilier, des articles de mode, des pièces en verre, des bijoux, des photographies, des sculptures, des textiles et des tableaux. Des galeries sont aussi consacrées aux arts britanniques (1500-1900), où est retracée l’histoire de 400 ans d’art et de design en Grande-Bretagne, ainsi que des galeries pour la photographie. http://www.vam.ac.uk/
I – INTERACTION SITE CULTUREL et  VISITEURS DE PROXIMITE
Ce musée a commencé en 2000 à proposer aux habitants et à tous les amateurs de s’associer au travail de la conservation – collecter, exposer – de façon active. Cette collaboration  a trois axes forts : la collecte, l’exposition, le jeu.
II – LA COLLECTE
1) L’ interaction, via des collectes, entre le musée V§A  et les visiteurs est vraiment intéressante, permettant des “records” de fréquentation comme d’engranger des témoignages de la culture pour les collections du musée.
2) Car le choix des collections n’est donc plus basé, avec ces collectes qui s’adressent à tous,   sur le hasard , comme autrefois. Petit détour historique pour les hyper curieux, les autres iront directement au 3) : ce que vous voyez dans les musées, ou bien les monuments que vous admirez, tout cela est souvent le fruit du hasard.  Celui des dons, des donations, mais aussi hasard de la conservation des matériaux, de leur fragilité, de leur disparition ( guerres, vols, accidents climatiques…). Et à ce hasard ajoutons les   choix des notables,  qui ont toujours privilégié la Grande Histoire, à commencer par l’histoire nationale, celle  des rois, des princes ou des plus riches personnages de leur société. Nombreux sont les objets de « riches”  ,  gens de pouvoirs, qui, remarquons-le,  représentent pourtant   assez mal les sociétés, ne seraient-ce que par leur petit nombre. Bilan :  on sait presque tout sur les grands de ce monde, dans les musées ou en admirant leurs monuments, mais bien peu  sur les paysans, ouvriers, employés ou femmes, bref, sur la réalité  des sociétés anciennes. Les objets, pourtant beaucoup plus nombreux que les autres,  des classes populaires,  n’ont pas été collectés – ou si peu! –  mais ils ont pâti d’un déficit de conservation, du fait en particulier de la fragilité de leurs matériaux  et des choix, donc,   d’une élite qui les jugeait moins intéressants, ne serait-ce que par leur “moindre  valeur”  , sans doute, que les Trésors qui leur étaient confiés par ailleurs.Il fallût attendre, après les premières réflxions du front Populaire,  les années 1960/70 et le développement de l’ethnologie et de l’écomuséologie ( Exposition  des collectes du  musée des arts et traditions populaires ( Actuel MUCEM) par Georges Henri Rivière) pour mettre au grand  jour, pour tous,   les Arts et Traditions Populaires français . 

3) Notons aussi que la conservation en ligne des objets est infinie avec le web ! Et qu’il n’y a a plus de problème d’espace pour les réserves, ces lieux physiques  où l’on entrepose les objets qui ne sont pas exposés en permanence.
4 ) Ce dispositif de  collecte peut-être aussi une bonne source d’expositions temporaires ( voir IV) pour les très  petits musées ou  monuments historiques, souvent à court de financements : il y a fort à a parier que si l’on expose les photos des habitants ou d’autres amateurs,  il viendront les voir en retour. Ne serait-ce que pour venir voir les leurs au musée  ou dans le monument, et la comparer à celles des autres ! 

III – LE SITE CULTUREL PARTICIPE AUX EVENEMENTS DE LA CITE!
Commençons par le plus simple, pour le V§A  : mieux faire participer les gens,( terme générique pour la population, les citoyens, les habitants, les touristes) à commencer par les adultes, auxquels on réserve des conférences plus ou moins savantes ou des visites commentées, alors qu’ils peuvent réellement participer d’autres façons. Si l’offre pour les enfants, en France, est pauvre pour les sites culturels vraiment adaptés, comme en ont les pays anglo-saxons, les pays du nord de l’Europe  les USA, nous avons par contre développé la médiation vers les publics des scolaires ( ateliers, jeux, …). Ici, il s’agit surtout de voir ce qui se développe de nouveau depuis  dix ans vers les publics adultes, très peu sollicités aujourd’hui en France. Les associations des  amis de musées ne sont pas très “populaires” , et les politiques pour les publics « amateurs » adultes  ont réellement disparu.  Pour les scolaires,  l’objectif de leur enseigner, d’utiliser la culture comme une ressource éducative complémentaire de l’école,   les éloigne du plaisir et de la création libre. Les reconsidérer comme des  “enfants” et non pas  des  “scolaires” ferait  la différence. 

1) Les tatouages : le samedi 29 avril 2000 , après une série d’évènements proposés sur le thème  art et décoration du « Corps », plus de 1500 personnes sont venues  au musée  faire photographier leur tatouage! Pourqu’il fasse partie, très officiellement,  des collections. Et qu’il soit mis en ligne :
http://www.vam.ac.uk/vastatic/microsites/tattoo/search/Blue/Introduction.htm 

2) On peut aussi découvrir sur le site de V§A  les collectes faites pendant le Carnaval de Notting Hill, en 2003,  puis  celles des tenues Gothiques » ( assez hallucinant) :
http://www.vam.ac.uk/collections/contemporary/day_record/gothic/index.php
3) Ou encore celles des coiffures pour les africaines anglaises, et des déco pour les ongles le 7 mai 2001 : http://www.vam.ac.uk/collections/contemporary/day_record/nails/index.php
IV – L’EXPOSITION  – Comment enrichir votre exposition, votre fond permanent avec des photos et documents? Comment développer la collecte de fonds anciens pour que « aujourd’hui » soit bien présent dans les collections à venir?
1) Appel à photos, appel à collecte:

Par exemple, le V§A Museum préparait  une exposition sur le thème des robes de mariées; il  a proposé aux internautes de  propose de mettre leur  propre  mariage en ligne, ou celui de leurs ancêtres,  quelque soit l’ époque , pour compléter sa collection : Wedding fashion : http://www.vam.ac.uk/things-to-do/wedding-fashion/home
2)  D’autres collectes sur le site  : http://www.vam.ac.uk/activ_events/index.html 

 V COMMENT PARTAGER VOS RESSOURCES, VOS SAVOIR-FAIRE :
1) Faire parler les objets pour créer de nouvelles histoires!
Le message du V§A : Chaque objet a une histoire, histoire de vie, dans un musée, et vous pouvez proposer vos propres créations :
– Créer de nouvelles étiquettes ( les cartels, pour les pros)  pour les oeuvres du V§A qui sont exposées 

— Raconter une histoire avec des photos
– Créer des T-shirts avec des objets du musée
– Créer un petit livre
– Faire un morphing de votre apparence en 4 étape ( très rigolo, sur le site !)
Projet  Chaque objet a une histoire : http://www.vam.ac.uk/vastatic/microsites/1303_every_object/events.php
LE JEU
Réalisez une robe Haute Couture et faites une vidéo avant de la mettre en ligne sur le site du musée ( Les PDF des patrons de la robe sont gratuits).
Participer au « Beach Project », projet de plage mondial auquel tout le monde peut s’associer ! http://www.vam.ac.uk/collections/textiles/lawty/world_beach/map_gallery/index.php
– Dessiner, découper,  : une poupée en papier, une Salle de la Renaissance, des jouets, des silhouettes. Créer des chapeaux, faire des origamis, des livres, bref, plus de cent jeux en ligne, jeux créatifs pour adultes. Une dizaine de quizzes, (Arts décos ; Gothique. Vivienne Westwood…) 
– Inventer à partir des collections : l’un des exemples les plus sympathiques est la création d’un « Musée de curiosités », à partir des objets d’arts décoratifs du musée .  
http://www.vam.ac.uk/vastatic/microsites/1185_families/flash/
– Apprendre : vidéos sur les techniques, comme celles du tricot :
Share Your Knitting  : http://www.knittinghelp.com/comment (apprendre à tricoter et monter ses mailles!)
– Transmettre : une dizaine de cartes postales comme  souvenir du voyage…
EN CONCLUSION,   un site culturel qui sait développer ses publics  en les faisant participer à son travail est un site vivant, et ces amateurs sont autant d’ambassadeurs pour les touristes locaux. Le fait qu’il se passe toujours quelque chose entre les équipes du site et les publics de proximité, entre la culture et les fêtes, entre des objets du passé et la création, est mille fois plus intéressant, à notre avis, que les visites traditionnelles ou médiatisées, type Journées du Patrimoine, dont le public évolue peu, d’après toutes les études dont nous disposons. Ces visites traditionnelles doivent continuer, car elles ont leurs adeptes, mais aujourd’hui la demande de participation, d’agir,  semblent  l’emporter sur la visite ponctuelle, beaucoup plus « passive ». C’est du moins ce que pensent les pays étrangers, qui n’ont pas peur de marier très démocratiquement conservation et la fréquentation, d’interroger les gens sur ce qu’ils ont réellement envie de faire,  et, apparemment,  cela fonctionne bien ! 

L’offre est intangible et la participation des visiteurs ou des citoyens est  très faible en France :  on considère que la travail a été confié à des professionnels, qu’ils sont les mieux placés pour décider de ce qui est bel et bon pour les visiteurs, et que cela suffit. Si besoin on ajutera de la “médiation” entre le public et ce que l’on montre, pour “expliquer”. Certains  domaines ont été mieux pris en compte par la société, via les assos 1901  :  l’histoire,  la musique, le théâtre, l’archéologie  , les arts plastiques  et la restauration des  monuments ont une belle activité “amateurs”,  aujourd’hui, souvent encadrés en France  par les institutions pour les fouilles et  la restauration des monuments. Ce encadrement est  davantage délaissé par les institutions  des arts plastiques ( Ecoles et Centre d’art ou FRAC pour la peinture ou la video  et les arts visuels, arts décoratifs et art et TIC , aujourd’hui).La part du lion, pour la participation des publics en France,  revient sans doute aux sites de diffusion  de sciences naturelles ou à ceux des techniques et technologies, comme la Villette ou le Futuroscope ( Voir, cette semaine, le site Internet d’ UNIVERSCIENCES, le nouveau projet La Villette/Palais de la découvrte).Les Museum sont aussi  très centrés sur le dialogue organisé avec les visiteurs ( le Palais de la Découverte avait été créé, dès son départ,  pour faire  aux plus jeunes une visite avec un maître d’école ou un tuteur  d’enseignement, qui furent relayés par les “papas” expliquant les sciences à leurs rejetons, plus tard…). Le Museum de Toulouse est sans aucun doute, aujourd’hui, le premier et le meilleur Museum en France pour l’utilisation des moyens actuels de partage avec  les   visiteurs.Il encourage la participation des plus jeunes via le web de façon remarquable. 

 
 

Ken et Dimitri

KEN et l’interaction Elite/les autres 

… Ken court le monde et n’a pas de tatouages, LUI! Donc, inutile de le gaver d’exemples, seul son travail de Touriste Parfait le subjugue, avec le voyage, les grands hôtels, ses Affaires,  et ses loisirs …les salles des ventes d’art ou de voitures! Il a donc acheté cette superbe Bugatti type 37A 1928 – adjugée 1 036 000 euros Oseant, à Fontainebleau, le mois dernier. Un coup de foudre!Pour se reposer, il a filé au Louvre. Le vernissage de l’expo “Sainte Russie” lui a fait plaisir, en compagnie de Dimitri Medvedev, fin de guerre froide, depuis belle lurette,  oblige. Ces fastes, du IXéme siècle à Pierre le Grand, le réjouissent, car il est de ceux que les Riches et  Célèbres passionnent, et il ne peut comprendre que certains fous puissent vouloir rétablir la balance en réhabilitant   l’histoire des pauvres. Quant à la participation des péquins ordinaires aux collectes des musées, pour lui, c’est Niet!  

Légende pour la voiture : voir le billet de Ken! 

Légende de la photo du bas : Ken et son ami Dimitri Medvedev ( Photo volée, of course, lors du vernissage au Louvre de l’expo Sainte Russie) 

PROCHAIN BILLET A NE MANQUER SOUS AUCUN PRETEXTE  :  CREER UN  FUTUR ET BIEN REEL SITE CULTUREL VIA LE WEB!  Le top pour mobiliser les énergies de tous les habitants de proximité et les idées nouvelles  de la planète toute entière!

Nouvelle proposition de décentralisation!

En attendant le deuxième billlet sur les forfaits touristiques et culturels,  demain, voici une petite nouvelle. Un  train de décentralisation en partance pour de nouvelles aventures, qui va encore mobiliser les décentralisateurs, girondins, dont je fais partie, et faire grincer des dents tous les jacobins,  ceux qui jugent les collectivités locales trop adolescentes (  capables de tous les errements, d’irresponsabilité,  etc…), également soupçonnées de ne pas dépasser le clientélisme ou quelque élection en vue, que sais-je encore… pour s’occuper du patrimoine aussi bien que l’Etat.A croire que l’Etat n’a pas su former de professionnels à la hauteur, et que les monuments nationaux sont exccellemment gérés, à l’euro près, et en pleine forme. Sans oublier  l’article du Monde qui, invariable “copié/collé”  depuis  la première décentralisation de 1982, parle de “braderie” du patrimoine par l’Etat. On connait la chanson. Voici la nouvelle, rien que pour vous:

Proposition de loi permettant sous conditions la dévolution de certains biens du patrimoine monumental de l’État à des collectivités territoriales volontaires
22 février 2010
Mme Muriel Marland-Militello (UMP, Alpes maritimes), et plusieurs de ses collègues députés, ont déposé, le 5 février 2010, une proposition de loi permettant sous conditions la dévolution de certains biens du patrimoine monumental de l’État à des collectivités territoriales volontaires.
L’article 97 de la loi n° 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales a permis aux collectivités territoriales de se porter candidates au transfert d’éléments du patrimoine classé ou inscrit de l’État ou du Centre des monuments nationaux. En raison du caractère limitatif s’agissant des biens concernés ainsi que de la durée prévue pour faire acte de candidature, peu de collectivités ont pu bénéficier de cette faculté.
Pourtant, plaide l’exposé des motifs, les collectivités locales sont désormais, tout autant que l’État, capables de porter une vision du patrimoine dynamique et soucieuse de l’intérêt général, à plus forte raison lorsqu’il représente un intérêt local marqué.
C’est la raison pour laquelle, le législateur a adopté le 18 décembre 2009 un dispositif permettant, sous conditions et en prenant des garanties dans l’intérêt du bien transféré, une dévolution du patrimoine monumental de l’État et de ses établissements publics aux collectivités territoriales volontaires. L’article 116 de la loi de finances pour 2010 prévoyait un appel généralisé et sans limite temporelle au volontariat des collectivités territoriales et une extension du champ d’application au patrimoine de l’État et de ses établissements publics, et non plus du seul Centre des monuments nationaux. Dans le dispositif adopté, l’État restait décisionnaire en se réservant la possibilité d’accepter ou non les candidatures.
Or, dans sa décision n° 2009-599 DC du 29 décembre 2009, le Conseil constitutionnel a censuré pour des raisons de forme l’article 116, le considérant étranger au domaine des lois de finances.
La proposition de loi vise à mettre en œuvre au plus vite la volonté du législateur, en reprenant l’article 116 dans son intégralité et tel qu’adopté par l’Assemblée nationale et par le Sénat, et en le gageant sur les activités polluantes.

  Nouvelle glanée par votre documentaliste préférée, sur l’excellent  site Carrefour Local.Senat.fr, in Lettre hebdomadaire du Carrefour n° 399 du 22 février 2010

Vous reprendrez bien un petit forfait?

LE TEMPS  pour  CONSTRUIRE UN FORFAIT

En  étudiant de près la durée de la mise en œuvre d’un forfait culture/séjour pour de nouveaux visiteurs, nous n’avons jamais pu, avec Claude Origet du Cluzeau ,  experte   du Tourisme culturel, conclure qu’un forfait pouvait être mis en place en moins de 15 à 18 mois, même si son périmètre est mince ( par exemple créer un petit réseau de musées/patrimoine ; ou  proposer une  exposition ;  ou encore valoriser  un monument,  une église ou un festival avant de les proposer aux visiteurs via les relais touristiques ; enfin, pour reprendre un sujet récurrent, créer un nouveau public pour un itinéraire qui n’est plus trop vaillant).

Les 6 étapes de la mise en Tourisme : ce temps incompressible est celui de (1)  la “mise en tourisme”, qui comprend une destination et un site ou évènement culturel “en ordre de marche” pour recevoir des visiteurs ou des spectateurs. (2) Puis il faut étudier les clientèles possibles, et (3)réadapter  l’offre par rapport à des clientèles spécifiques. (4) La quatrième étape est celle des mariages. Coupler l’offre avec du transport, de l’hébergement, d’autres activités possibles, et faire  des fiches produits dont le planning et le parcours seront  testés, puis, in fine, évalués financièrement.(5) Enfin il faut commercialiser cette offre et donc la négocier avec les producteurs et distributeurs de voyages et les autres partenaires du Tourisme.Il pourront alors réaliser la dernière étape (6), celle de  la  “promotion “ de l’offre, via leurs catalogues, leurs Salons professionnels, leurs sites propres (Offices de Tourisme, par exemple)  ou des Eductours pour faire visiter le futur produit à de futurs  clients.    
– Ces six étapes  sont réalisées avec   les deux objectifs suivants, qui   font  l’objet d’un immense professionnalisme de la part de nos voisins : Barcelone, Londres, Bruges ou  Venise, mais aussi les d’ex-petites villes comme Bilbao, de nouvelles régions méditerranéennes comme la Croatie, ou bien au-delà de l’océan,  du Canada,  sans évoquer les Emirates ou  l’Australie :  tout peut être proposé, avec soin, en mode « Tourisme de masse » ou façon Tourisme discret – durable et non envahissant- pour les « clientèles de niches » constituées par des professionnels ou grands amateurs de la culture.
1 – Renouveler l’offre en s’adaptant  aux nouvelles pratiques des visiteurs que l’on aura choisi, et en particulier à celles des plus jeunes, des familles, qui  ont actuellement peu de choix dans la filière culturelle et touristique. Prévoir en particulier  de l’actualité culturelle, des rencontres, de la convivialité et des évènements,  adoptés pour rythmer un séjour et lui donner du sens.  Ne faire « que visiter » est tout de même assez monotone  pour qui n’est pas historien d’art, musicien ou enseignant… Créer, comme nous l’avons présenté  pour la FNAC Voyages  des courts –séjours culturels, correspond à une demande en croissance forte,  avec la de la dessaisonalisation des arrivées touristiques.Notons aussi l’absence de  longs « congés » des nouvelles clientèles de masse  des pays émergents, ou, au contraire, pour leurs classes fortunées,  leur  zapping effréné pour découvrir toutes les régions du monde. Enfin  prendre en compte,  pour mieux coller aux nouveaux comportements, de l’usage  des TIC pour la visite culturelle. La culture a une place de choix dans ces nouvelles pratiques du Tourisme, non plus réservées  à un très petit nombre d’érudits (clientèles françaises et européennes),  mais  à des centaines de millions de nouveaux clients potentiels. La culture française est, pour les Pays émergents,  un objet de désir, même diffus. Y répondre est un nouveau défi, passionnant!
2 – Travailler, avec une base de clientèles à fidéliser ou à conquérir,  sur la commercialisation des offres de voyages culturels. Pour les acteurs de la Culture, comment faire un forfait ?
Si vous êtes un acteur de la culture, il vous faudra prendre l’attache d’une excellente agence de voyages ou d’un organisme institutionnel du Tourisme ( Office du Tourisme, CRT…)  pour concrétiser votre rêve : mettre en tourisme un monument, un musée, un circuit ou tout un groupe de sites culturels . Comment reconnaître une excellente agence ? C’est seulement, pour vous,   celle qui vous écoutera, vous accordera un peu de temps, bref, ne refusera pas de collaborer avec vous et parlera clairement projet/planning/finances. 
Quelques signes ne trompent pas : cette agence est partante pour élaborer de nouveaux « produits », donc on vous y écoute et vous présente les « nouvelles cibles de clientèles » ou bien de « nouveaux produits pour fidéliser la clientèle actuelle ». L’excellente agence  vous accueille et vous conseille, car elle connait bien son business ! Votre produit « brut de décoffrage », comme l’histoire d’un château, un circuit d’art actuel, un nouveau festival de musique ou un parcours  sera alors passé au crible des apports professionnels indispensables à tout forfait Culture/ Tourisme. Car à votre bagage d’idées, de concepts et de connaissances, le Tourisme apportera les siennes, avec des compétences que vous n’avez peut-être pas (marketing, commercialisation), son analyse et ses connaissances des clientèles, de la saisonnalité des visiteurs et du panier moyen qu’ils dépensent. Dans le cadre de votre projet , le Tourisme peut aussi vous apporter d’autres   ressources complémentaires, le cas échéant (modèles économiques, modes d’exploitations ou   ressources juridiques).Bref, tout ce qu’il faut ou non pour convaincre les futurs partenaires et  futurs visiteurs. Enfin, localement, les opérateurs du Tourisme se connaissent bien et communiquent entre filières si besoin est (Destination, Production, Distribution…).
A lire, si vous ne l’avez déjà fait, l’incontournable « Tourisme et Culture, comment créer une offre et la commercialiser ? », pas chère, en plus : 15 € et  en vente en ligne sur : http://www.oditfrance.fr/publication/tourisme-culture-travailler-ensemble

PROCHAIN BILLET  :  FORFAITS : DES EXEMPLES CHEZ   NOS AMIS ETRANGERS, VOUS SEREZ EPATES!

KEN , BEN, what else?
A l’occasion d’une prochaine exposition rétrospective de l’artiste Ben au Musée d’Art Contemporain de Lyon du 3 mars au 11 juillet, sous le nom : «Striptease intégral de Ben », le site internet du Mac de Lyon propose un fil twitter sur les coulisses de l’expo, des contenus audio disponibles en podcast ou encore des séquences vidéo.
http://www.mac-lyon.com/mac/sections/fr/expositions/2010/retrospective_ben6155/ressources
Une application gratuite sur iPhone, qui s’ouvre sur une petite vidéo où Ben “enlève le haut”, permet de suivre son blog, d’écouter une interview de Thierry Raspail (le directeur du musée qui accuille l’expo), http://www.mac-lyon.com/, de lire une biographie, des mots commentés par l’artiste, et de regarder une galerie photo d’une partie des 1000 œuvres  exposées au Mac. Et de voir le montage de l’exposition avant son ouverture. Durant l’expo, Ben y postera son commentaire audio du jour, et des vidéos sur l’exposition et sur l’artiste seront proposées régulièrement. Par ailleurs on peut aller parcourir le nouveau site Internet de Ben, qui  traduit bien son univers pluraliste et créatif, sa logorrhée, ses idées fixes, sa légèreté, son humour, sa provocation. http://www.ben-vautier.com/

Ken , sur notre photo, a fait un tour à L’IMA, l’Institut du Monde Arabe, pour l’exposition